Formation Endocrinologue | Prix, Programme & Fiches DPC

Dernière mise à jour le : 18 septembre, 2023

Action et programme de développement professionnel continu (DPC), formation hors DPC, formation diplômante, participation à des congrès scientifiques, mise en situation, enseignement à distance, etc. La liste des formations médicales complémentaires est longue.

Où peut-on se former ? Comment ? Avec quel financement ?

Découvrez toutes les informations nécessaires sur la formation médicale continue des endocrinologues.

Formation DPC Endocrinologue

Quelles formations suivre lorsqu’on est endocrinologue ?

L’endocrinologue a la possibilité de compléter sa formation initiale en suivant des formations complémentaires et cela, tout au long de sa carrière professionnelle.

La formation continue et régulière des endocrinologues est nécessaire. Elle permet :

  • le maintien et l’approfondissement des connaissances dans la discipline ;
  • l’actualisation des savoirs au regard des progrès scientifiques et technologiques ;
  • l’acquisition de nouvelles compétences dans un domaine ou une technique particuliers (reproduction, tumeurs endocrines…) ou auprès d’un public spécifique (enfant, sportif…) ;
  • l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins et de la relation avec le patient ;
  • l’harmonisation des pratiques professionnelles sur le territoire français ;
  • l’évolution et le changement d’orientation professionnelle (recherche, enseignement, direction d’un service hospitalier…).

Il existe en France, une multitude de formations médicales complémentaires adaptées aux attentes et aux différents besoins des endocrinologues. Parmi celles-ci, on trouve :

De nombreux diplômes universitaires 

  • DIU Échographie endocrinienne et cervicale
  • DU Endocrinologie de la reproduction
  • DIU Diabétologie pédiatrique
  • DIU Gynécologie de l’Enfance et de l’Adolescence
  • DIU Thyroïdologie
  • DIU Tumeurs endocrines
  • DIU Ménopause : Prise en charge des risques chez les femmes de plus de 50 ans
  • DU Génétique et reproduction : du diagnostic préconceptionnel pré-implantatoire-prénatal à la prise en charge

Des formations non diplômantes et plus courtes, des cycles de formations proposées par des acteurs institutionnels, académiques ou par des sociétés savantes (Journées Guéritée, Journées Klotz, webinar NSFA, Les écoles de la SFN…) ;

Des ateliers de formation dispensés par des industriels ou des laboratoires pharmaceutiques ;

Des formations dans des centres privés de formation professionnelle continue.

Le développement professionnel continu des endocrinologues

Le développement professionnel continu (DPC) est un dispositif de formation continue obligatoire et réglementé, initié en 2009 par la loi dite HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires), puis aménagé en 2016 par la loi de modernisation de notre système de santé.

Le DPC oblige chaque professionnel de santé à s’engager sur 3 ans dans un parcours de formation comprenant des :

  • actions de formation continue ;
  • actions d'évaluation des pratiques professionnelles ;
  • actions de gestion des risques.

Ces différents types d'actions peuvent être réalisés soit distinctement soit couplés dans un programme dit "intégré", en présentiel, en classe virtuelle synchrone ou en e-learning.

Les orientations pluriannuelles prioritaires de DPC

Pour être éligibles au DPC, les formations doivent obligatoirement être indexées à une ou plusieurs orientations nationales prioritaires. Ces thématiques prioritaires de santé publique sont déterminées de façon triennale par les services de l’État, en concertation avec les Conseils Nationaux Professionnels et l’Assurance Maladie.

Pour la période 2023-2025, 6 orientations de DPC (n°74 à 79) spécifiquement destinées aux audioprothésistes ont été fixées par arrêté. Chacune d’elle s’accompagne d’une fiche de cadrage qui précise le contexte, les enjeux ainsi que les éléments de programme devant être abordés.

  • 74 – Diabétologie : physiopathologie et conséquences thérapeutiques
  • 75 – Stratégies de prise en charge médicamenteuse du diabète de type 2
  • 76 – Prise en charge des dyslipidémies
  • 77 – Prise en charge des pathologies du métabolisme phosphocalcique
  • 78 – Prise en charge des pathologies endocriniennes des gonades
  • 79 – Prise en charge des pathologies sécrétoires surrénaliennes

Certaines orientations concernent les audioprothésistes, entre autres spécialités :

  • 16 - Déploiement de l’activité physique adaptée (APA) (pages 67 à 70)
  • 17 - Repérage et prise en charge des troubles nutritionnels (pages 71 à 75)
  • 20 - Appréhension des enjeux liés à la santé environnementale (pages 83 à 85)
  • 22 - Repérage et prise en charge du risque cardio-vasculaire (pages 91 à 94)
  • 23 - Diagnostic précoce et prise en charge de l’endométriose  (pages 95 à 96)
  • 27 - Repérage et prise en soins précoce du risque de perte d'autonomie pour les seniors résidant à leur domicile (pages 108 à 111)
  • 30 - Prise en charge des patients présentant des symptômes prolongés suite à une COVID 19  (pages 117 à 119)
  • 33 - Amélioration de la pertinence des parcours prioritaires  (pages 126 à 130)
  • 37 - Intégration d’une démarche de décision médicale partagée (pages 139 à 143)

Par ailleurs, les orientations 1 à 15 concernent toutes les professions médicales.

Orientation prioritaire n° 74 – Diabétologie : physiopathologie et conséquences thérapeutiques

Les diabètes sont des maladies chroniques fréquentes avec plus de 4 millions de Français atteints (des diabétiques de type 2, dans plus de 90 % des cas). Ils résultent d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux qui s’expriment avec une variabilité conduisant à différentes pathologies.

Ces diabètes peuvent entraîner à long terme des complications plus ou moins handicapantes avec une morbidité et mortalité. Or, le stade de découverte du diabète est très variable et le diagnostic différentiel entre les différentes formes de diabète (type 1, type 2, diabètes secondaires cortico-induits, pancréatiques, post-transplantations…) reste complexe.

C’est dans ce contexte que l’enjeu du diagnostic étiologique devient primordial, pour permettre à chaque patient de bénéficier d’une prise en charge adaptée au type de diabète identifié. Fiche de cadrage (2 pages : n°268 et 269)

Objectifs de la formation :

  • Actualiser et approfondir les connaissances sur la physiopathologie, la génétique et le diagnostic étiologique des diabètes, pour permettre à chaque patient de recevoir le traitement personnalisé le plus adapté à son diabète

Éléments de programme :

  • Métabolisme glucidique pour comprendre comment utiliser les thérapeutiques des diabètes à notre disposition
  • La place de l’examen clinique et des explorations paracliniques pour le diagnostic étiologique des diabètes
  • Les différents types de diabète : cas atypiques, diabètes secondaires, diabètes monogéniques…
  • Les scores de risque de diabète et de diabète monogénique
  • La mise en place des modalités de la prévention du diabète
  • Le diagnostic et la classification des diabètes et causes secondaires
  • Les diabètes monogéniques (spécificités, génétique, dépistage)

Orientation prioritaire n° 75 – Stratégies de prise en charge médicamenteuse du diabète de type 2

Fiche de cadrage (2 pages : n°270 et 271)

La prise en charge médicamenteuse du diabète de type 2 évolue. La diversité des traitements disponibles permet de mettre en place une approche personnalisée. Cependant, le choix de la stratégie thérapeutique est crucial. Il doit tenir compte des effets bénéfiques de chaque classe médicamenteuse sur le contrôle glycémique, le poids, le pronostic cardiovasculaire et rénal, mais aussi sur la tolérance des médicaments, leur prix et les préférences du patient.

L’éducation thérapeutique et l’implication du patient doivent être intégrées dans sa prise en charge.

Objectifs de la formation :

  • Mettre à jour les connaissances et transformer les pratiques professionnelles pour répondre à l’évolution des prises en charge médicamenteuses du diabète de type 2
  • Mettre en place une stratégie thérapeutique graduée avec des évaluations successives pour définir les meilleures trajectoires de prise en charge.

Éléments de programme :

  • Les priorités cliniques (déséquilibre glycémique, risque cardiovasculaire, présence de complications microangiopathiques, pied à risque…) chez un sujet porteur d’un diabète de type 2
  • La prise en charge des patients à risque particulier : prévention cardiovasculaire secondaire ou tertiaire, insuffisance rénale chronique, obésité massive…

Orientation prioritaire n° 76 – Prise en charge des dyslipidémies

La prise en charge et la prévention des maladies cardiovasculaires sont une priorité, car elles constituent une cause importante de morbidité (4,1 millions de personnes traitées en 2018 et 7,2 millions sous « traitement médicamenteux du risque vasculaire ») et de mortalité précoce (150 000 décès par an).

Or, les dyslipidémies sont des facteurs de risque majeurs pour les maladies cardiaques et vasculaires. Leur traitement fait appel à des mesures hygiéno-diététiques appropriées et, si nécessaire, à l'ajout d'un traitement médicamenteux hypolipémiant.

Les objectifs lipidiques recommandés par les sociétés savantes dépendent du niveau de risque cardiovasculaire du patient évaluable en utilisant les équations de calcul de risque, comme les tables SCORES européennes. Fiche de cadrage (2 pages : n°272 et 273)

Les dyslipoprotéinémies résultent d'une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux qui s’expriment avec une variabilité conduisant à différentes pathologies. La plupart des gènes impliqués dans les formes monogéniques ont été identifiés et la recherche de leurs mutations permet de confirmer le diagnostic. De même, il est important de diagnostiquer les dyslipidémies secondaires.

Les médecins disposent aujourd’hui de différentes classes d’hypolipémiants dont certaines sont récentes, pour lesquelles il est important de bien connaître leur modalité d’utilisation et leurs effets indésirables.

Objectifs de la formation :

  • Connaître le métabolisme des lipoprotéines pour comprendre comment utiliser les thérapeutiques hypolipémiantes à disposition
  • Savoir diagnostiquer les principales dyslipidémies primitives et secondaires
  • Connaître les recommandations pour la prise en charge des dyslipidémies et ajuster les objectifs individuels de traitement au risque cardiovasculaire du patient

Éléments de programme :

  • Physiopathologie et génétique des dyslipoprotéinémies
  • Prévention de la morbidité et mortalité cardiovasculaire (estimation du risque cardiovasculaire…)
  • L’examen clinique et les explorations paracliniques dans la prise en charge du patient
  • Les nouvelles thérapeutiques médicales
  • Le dépistage génétique des hyperlipidémies
  • Les mesures hygiéno-diététiques adaptées au profil du patient
  • Le traitement par statine, par inhibiteurs de PCSK9, autres hypolipémiants (prescription, bénéficie, suivi)

Orientation prioritaire n° 77 – Prise en charge des pathologies du métabolisme phosphocalcique

L’hyperparathyroïdie primaire représente l’endocrinopathie la plus fréquente chez l’adulte après les pathologies thyroïdiennes. Elle provoque un retentissement osseux grave.

L’hypoparathyroïdie est, quant à elle, une pathologie rare du métabolisme du calcium, souvent génétique, mais qui peut se révéler à l’âge adulte.

L’une et l’autre ont fait l’objet de plusieurs consensus nationaux et internationaux qui ont réévalué le bilan complémentaire et les indications thérapeutiques.

Les enjeux sont pour les endocrinologues d’actualiser leurs connaissances sur la prise en charge thérapeutique des pathologies du métabolisme phospho-calcique dans le respect des recommandations et dans un contexte de décision médicale partagée appuyée sur l’éducation thérapeutique du patient. Fiche de cadrage (2 pages : n°274 et 275)

Objectifs de la formation :

  • Améliorer les connaissances et les stratégies de traitement des pathologies du métabolisme phosphocalcique
  • Optimiser les soins et leurs coûts

Éléments de programme :

Pour l’hyperparathyroïdie

  • Les principales hypothèses diagnostiques et étiologiques d’une hypercalcémie, les examens complémentaires pertinents (bilan paraclinique…)
  • La gestion des situations d'urgence
  • Les complications des hypercalcémies majeures et leur traitement d'urgence

Pour l’hypoparathyroïdie

  • Les causes, complications, indications et hiérarchisation des examens complémentaires
  • La prise en charge de l’hypoparathyroïdie et les nouvelles thérapeutiques médicales ou chirurgicales
  • Les stratégies de dépistage
  • Les centres de référence
  • Le parcours de soin adapté à l’hypoparathyroïdie et à l’âge du patient
  • Les nouvelles techniques d’imagerie
  • La prévention des conséquences notamment sur l’os

Orientation prioritaire n° 78 – Prise en charge des pathologies endocriniennes des gonades

Les pathologies endocriniennes des gonades et leurs conséquences sur la reproduction sont variées et complexes. Les hypogonadismes hypo et hypergonadotropes, féminins et masculins, ainsi que les hyperandrogénies sont rares et difficiles à diagnostiquer. Ils nécessitent une prise en charge spécialisée par les endocrinologues.

Or, l’évolution continue des stratégies diagnostiques et thérapeutiques impose une actualisation des connaissances pour améliorer la prise en charge globale des patients et optimiser l’efficience des dépenses de santé. Fiche de cadrage (2 pages : n°276 et 277)

Objectifs de la formation :

  • Améliorer les connaissances et les stratégies de prise en charge et de traitement
  • Optimiser les soins et leurs coûts

Éléments de programme :

  • Les examens complémentaires biologiques ou par imagerie (indication, hiérarchisation…)
  • Les nouvelles thérapeutiques médicales ou chirurgicales
  • Les stratégies de dépistage
  • La coordination des prises en charge, notamment avec les gynécologues
  • L’éducation thérapeutique des patients

Orientation prioritaire n° 79 – Prise en charge des pathologies sécrétoires surrénaliennes

Les pathologies surrénaliennes sont variées et complexes et relèvent d’une prise en charge spécialisée. Leur relative rareté et spécificité ne permettent pas une prise en charge par la médecine de premier recours. Or, les stratégies diagnostiques et les traitements médicaux et chirurgicaux des pathologies sécrétoires surrénaliennes évoluent constamment. Fiche de cadrage (2 pages : n°278 et 280)

Objectifs de la formation :

  • Améliorer la prise en charge globale des patients atteints de pathologies surrénaliennes : adénomes responsables d’un hypercortisolisme d’origine périphérique, adénomes hypophysaires responsables d’un hypercortisolisme d’origine centrale, adénomes de Conn responsables d’une hypertension hormonodépendante, phéochromocytomes, tumeurs surrénaliennes parfois malignes secrétant des catécholamines, hyperplasies congénitales des surrénales sur blocs enzymatiques surrénaliens
  • Optimiser les soins et leurs coûts

Éléments de programme :

  • Hyperfonctionnements hormonaux surrénaliens (identification, évaluation clinique et biologique)
  • Évaluation du retentissement tumoral et de l’urgence chirurgicale si besoin
  • Reconnaissance des symptômes et des signes cliniques évocateurs
  • Hiérarchisation des examens complémentaires de biologie hormonale, d’imagerie et de biologie moléculaire dans l’exploration des hyperfonctionnements surrénaliens
  • Nouvelles approches thérapeutiques : chirurgie et traitements antitumoraux et hormonaux…

Les actions de DPC pour les médecins spécialisés en endocrinologie, diabétologie et nutrition

L’Agence nationale du DPC (ANDPC) assure le pilotage du dispositif de DPC, notamment en évaluant les organismes et structures dispensant des formations et en garantissant la qualité scientifique et pédagogique des actions et programmes proposés.

En 2022, l’ANDPC a mis à la disposition des médecins spécialisés en endocrinologie, diabétologie et nutrition, plus de 1 000 actions de DPC différentes.

Pour la période 2023-2025, la liste des actions de DPC agréées est consultable sur le site de l’ANDPC.

Financement d’une formation de DPC pour endocrinologue

Il existe plusieurs dispositifs pour financer une formation médicale continue.

Combien coûte une action de DPC pour l'endocrino ?

Le prix d’une formation pour les endocrinologues est très variable. Il dépend notamment du type de formation suivi (durée, format), de l’organisme formateur et du statut du médecin. En 2022, le coût moyen d’une action de formation variait de 300 € à près de 2 000 €.

Selon les situations, des frais annexes augmentent le budget. Ils sont liés au transport, au repas, voire au logement, ainsi qu’à l’absence temporaire de revenus.

Quelles sont les aides financières pour les endocrinologues ?

L’ANDPC participe à la prise en charge financière des actions et des programmes prévus dans le cadre du DPC et dans lesquels se sont engagés les endocrinologues. Cette aide financière se fait sous la forme de forfaits.

Pour la période 2013-2015, le forfait DPC pour endocrinologue prend en charge 21 heures de formation par an. Il comprend le règlement des frais pédagogiques auprès de l’organisme formateur et l’indemnisation du médecin pour compenser sa perte de revenus.

Les détails des budgets alloués sont consultables sur la fiche forfait DPC « Médecins » de l’ANDPC.

En dehors des forfaits DPC et en fonction de la situation personnelle de chaque praticien, d’autres possibilités existent pour financer une formation professionnelle continue :

  • Compte Personnel de Formation (CPF)
  • Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIFPL)
  • Association nationale pour la formation permanente du personnel Hospitalier (ANFH)
  • Opérateurs de compétences (OPCO Santé)
  • Autofinancement (jusqu’à 40 h de formation/an déductibles des impôts et les frais annexes déclarés en tant que frais professionnels).

Pour plus de détails, consultez notre dossier dédié au financement d’une formation professionnelle de santé.

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