Médecin urgentiste | Métier, formation, DPC, salaire (2024)

Article mis à jour le : 24 mars 2024

En première ligne pour répondre aux situations d’urgence médicale, le médecin urgentiste exerce une spécialité toute récente, à la fois altruiste et exigeante.

Aujourd'hui, la France manque de médecins urgentistes et les perspectives de recrutement sont favorables. Le métier vous intéresse ? 

Découvrez quel est le rôle particulier du médecin urgentiste, son quotidien, son salaire, les études qu’il doit faire et les perspectives de carrière qui s’offrent à lui.

Métier du médecin urgentiste

Le métier d’urgentiste en France

Qu’est-ce qu’un médecin urgentiste ?

C’est un médecin spécialisé qui est formé pour gérer des situations médicales d’urgence, quelles que soient leur nature et leur degré de gravité.

En quoi consiste le métier de médecin urgentiste ?

Le rôle du médecin urgentiste est de trier, diagnostiquer, orienter et traiter les patients dont les symptômes suggèrent une pathologie qui peut compromettre leur pronostic vital ou fonctionnel.

Le médecin urgentiste est capable de prendre en charge toutes les pathologies à leur stade initial :

  • Brûlures, fractures, plaies, hémorragies, traumatismes crâniens…
  • Intoxications, œdème de Quincke, anaphylaxie…
  • Malaises, troubles de conscience, crise convulsive, état de choc
  • Détresse psychologique, troubles du comportement, troubles cognitifs, amnésie…
  • Difficultés respiratoires, bronchiolite, problèmes cardiaques, AVC…
  • Complications de maladies chroniques

Il est capable de réaliser tous les gestes techniques nécessaires pour restaurer ou stabiliser les fonctions vitales du patient : intubation, réduction de fracture, sutures, ponctions, échographie clinique, pose de sonde gastrique, anesthésie loco-régionale, réanimation cardiopulmonaire…

Il travaille toujours en étroite relation avec des médecins et des chirurgiens spécialistes d’organes, des infirmiers spécialisés, des secouristes, des ambulanciers, mais aussi des internes et des personnels administratifs de l’hôpital.

Conformément à l’arrêté du 15 avril 2022 relatif à leurs compétences, les médecins urgentistes peuvent exercer en dehors des structures de médecine d'urgence, notamment pour faire du rapatriement sanitaire, de la médicalisation d’évènement sportif, etc.

Les missions principales du médecin urgentiste

Urgence médicale hospitalière

  • Réalise l’examen clinique et recueille les informations auprès du patient ou de sa famille
  • Pose un premier diagnostic
  • Identifie les pathologies aiguës urgentes et non urgentes
  • Oriente le patient vers le service concerné en fonction de la pathologie identifiée
  • Assure les premiers soins, prend en charge les urgences vitales
  • Prescrit des examens et des analyses pertinentes
  • Met en œuvre des mesures et des traitements adaptés
  • Contrôle l’évolution de l’état de santé du patient

Régulation médicale/SAMU

  • Prend en charge les appels provenant du 15
  • Interroge le patient ou son entourage et recueille les informations
  • Évalue rapidement l’état de santé du patient et le degré de gravité de son cas
  • Rassure et dialogue avec le patient et sa famille
  • Envoie une équipe médicale sur place en cas de besoin
  • Trouve un service médical pouvant accueillir le patient

Urgence médicale mobile/SMUR

  • Se déplace au domicile des malades ou sur les lieux d’un accident avec le SMUR (Services Mobiles d'Urgence et de Réanimation)
  • Repère les patients les plus graves dans les situations de crise et gère les priorités
  • Réalise les gestes techniques nécessaires pour stabiliser l’état de santé du patient

Autres activités

  • Échange avec les équipes médicales sur les interventions SMUR, les cas complexes
  • Assure la transmission des informations concernant le patient aux médecins concernés
  • Participe à l’encadrement et à la formation d’étudiants en médecine (présentation de cas cliniques…)
  • Enseigne dans les CESU (Centre d’Enseignement des Soins d’Urgences)

Quelles sont les qualités requises pour devenir médecin urgentiste ?

Étant donné que la spécificité de son travail est d’intervenir dans des situations d’urgence où la vie des personnes est potentiellement en danger, le médecin urgentiste doit faire preuve de :

  • Connaissances et compétences médicales larges
  • Réactivité
  • Adaptabilité
  • Capacité décisionnelle
  • Calme, maîtrise de soi et bonne gestion du stress
  • Sens du relationnel
  • Empathie et capacité à rassurer
  • Altruisme
  • Résistance physique et psychologique
Liste qualités requises pour devenir médecin urgentiste

Où travaillent les médecins urgentistes ?

Ils peuvent exercer dans 3 secteurs d’activité :

  • les services intrahospitaliers de médecine d’urgence : structure des urgences (SU) et salle d'accueil des urgences vitales (SAUV), centres de soins non programmés (CSNP), unités de soins post-urgences (UPU), unités d’hospitalisation de courte durée (UHCD) ;
  • les SMUR (services mobiles d'urgence et de réanimation) ;

La médecine d’urgence en quelques chiffres

  • En 2019, la France comptait 697 structures d’urgence, 100 SAMU et 387 SMUR (chiffres de la DREES - Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques).
  • Environ 22 millions d’urgences médicales sont traitées chaque année.
  • En 2022, 4 500 urgentistes exerçaient à temps plein.
  • 77 % des structures d’urgence appartiennent au secteur public.
  • 99 % des SMUR et 100 % des SAMU sont implantés dans des établissements publics.

Le salaire des médecins urgentistes

La rémunération des médecins urgentistes est déterminée par la grille indiciaire de la Fonction publique hospitalière. En 2024, elle varie de 4 565 € bruts par mois pour un débutant à 9 229 € en fin de carrière.

En plus de ce salaire de base, les médecins urgentistes peuvent percevoir diverses primes, comme l’indemnité en cas d’engagement de service public exclusif, les primes de garde par exemple.

Étant donné que la médecine d’urgence est par essence une spécialité de gardes, où les week-ends sont souvent travaillés, ce supplément de rémunération est loin d’être négligeable.

Quant aux médecins urgentistes libéraux rattachés à une clinique privée, ils ont des salaires généralement plus élevés.

Le quotidien d’un médecin urgentiste

Les avantages du métier d'urgentiste

  • Par-dessus tout, le sentiment d’être utile aux autres et à la société.
  • Le caractère varié de la spécialité et l’éclectisme des situations rencontrées
  • Les nombreuses interactions avec d’autres professionnels de la santé et du secours aux personnes.
  •  Une profession recherchée qui recrute.

Les inconvénients

  • Les conditions de travail parfois difficiles, notamment dans un contexte d’engorgement des services d’urgence.
  • La détresse des patients et parfois l’agressivité ou la violence.

La formation pour devenir médecin urgentiste

Quel diplôme faut-il pour exercer en tant que médecin urgentiste ?

La médecine d’urgence est reconnue en tant que spécialité médicale depuis 2015.

Pour pouvoir exercer comme médecin urgentiste, il faut être titulaire d’un diplôme d’études spécialisées de Médecine d’urgence (DESMU).

Quel cursus faut-il suivre pour devenir urgentiste ?

Le DESMU et le droit d’exercer en tant que médecin urgentiste s’obtiennent à l’issue d’un parcours de 10 années d’études en faculté de médecine.

Le cursus universitaire d’un médecin urgentiste est le suivant :

  • 1er cycle de 3 ans essentiellement consacré à l’apprentissage des bases médicales fondamentales (anatomie, physiologie, pharmacologie, sémiologie…).
  • 2e cycle (ou externat) de 3 ans durant lequel il accède à la pratique encadrée de la clinique, s’initie à la démarche scientifique et prépare le concours de l’internat en fin de 6e année.
  • 3e cycle (ou internat) de 4 ans qui correspond à la phase pendant laquelle il se spécialise en Médecine d’urgence.

À la rentrée 2023-2024, 487 postes d’internat ont été ouverts en médecine d’urgence, plaçant celle-ci au 4e rang des spécialités les plus dotées.

Comment accède-t-on à des études de médecine d’urgence ?

Depuis la rentrée 2020, il est possible d’accéder aux études de médecine par deux voies distinctes :

  • Le Parcours d’Accès Santé Spécifique (PASS) : il s’agit d’une licence spécifique comprenant des enseignements de santé majoritaires (anatomie, santé publique, biophysique, embryologie, sciences humaines et sociales…) et des enseignements mineurs dans des disciplines hors santé.
  • La Licence Accès Santé (LAS) : c’est une licence au choix (SVT, informatique, STAPS, droit…) avec des enseignements minoritaires dans le domaine de la santé.

Quelle que soit la voie choisie, les bacheliers doivent soumettre leurs vœux sur Parcoursup et fournir une lettre de motivation justifiant leur intérêt pour les études de santé.

Les candidats retenus sont sélectionnés sur la base de leur dossier scolaire et des spécialités suivies en classe de 1ere et Terminale.

Quel est le programme du DES de Médecine d’urgence ?

Le DESMU se déroule sur 4 ans et comporte des cours théoriques et des stages pratiques répartis en 3 phases (phase socle, phase d’approfondissement et phase de consolidation).

Les enseignements théoriques comprennent de l’e-learning, des exercices de simulation, des études de cas cliniques et la participation à des séminaires.

Les thèmes abordés portent notamment sur :

  • L’organisation de la médecine d'urgence (phases préhospitalière et hospitalière, principaux acteurs, régulation médicale…)
  • Les principales urgences vitales (détresse circulatoire, respiratoire, et neurologique)
  • Les signes et critères de gravité
  • Le tri et l’orientation des patients
  • La démarche diagnostique, étiologique et pronostique en urgence
  • Les gestes d'urgence (ponction veineuse et artérielle, pose de cathéters, sonde gastrique, intubation, réduction de luxation simple, pose de plâtre, sutures, anesthésie loco-régionale et sédation, compression et garrot, manœuvre de dégagement d'urgence, réanimation cardiopulmonaire…)
  • La prise en charge des patients selon le niveau de soins requis et son degré d'urgence
  • La médecine de catastrophe
  • La gestion des urgences collectives et des situations sanitaires exceptionnelles
  • La réglementation médico-légale et médico-judiciaire, éthique et déontologie

La formation pratique comprend 8 semestres de stages dont au moins 3 en CHU et 2 dans un centre hospitalier périphérique. Les stages doivent être réalisés dans des services agréés d’Urgences adultes ou mixtes, de Gériatrie aiguë, de Médecine interne, d’Urgences pédiatriques, du SAMU/SMUR, de Réanimation, ou de Soins intensifs.

Le contenu détaillé des enseignements, la durée et la nature des stages pratiques qui doivent être effectués, ainsi que les règles de validation de la formation sont précisés dans la maquette du DESMU

La surspécialisation du médecin urgentiste

Durant leur internat, les internes en médecine d’urgence peuvent se surspécialiser en candidatant à une formation spécialisée transversale (FST). Les FST donnent le droit d’exercer la surspécialité choisie, mais uniquement dans le cadre de la médecine d’urgence. Elles se préparent sur 2 semestres et rallongent donc la durée du DESMU de 1 année.

Parmi la vingtaine de FST disponibles, toutes sont ouvertes aux internes du DESMU, mais 4 d’entre elles sont considérées prioritaires :

  • Pharmacologie médicale/ thérapeutique
  • Urgences pédiatriques
  • Médecine du sport
  • Médecine en situation de guerre ou en situations sanitaires exceptionnelles

Comment se préparer aux études en médecine d’urgence ?

Les étudiants peuvent préparer le concours d’accès à l’internat de médecine d’urgence ou bien approfondir leurs connaissances avec des ouvrages et des services numériques spécialisés :

  • Réanimation, médecine d’urgence et anesthésie - Réussir l’IECN par François Philippart. Éditions Ellipses. Mars 2019, 360 pages.
  • Réanimation, médecine d’urgence et anesthésie - L’ECN en fiches par François Philippart. Éditions Ellipses. Février 2019, 216 pages.
  • Méga-guide pratique des urgences par Dominique Pateron, Maurice Raphaël et Albert Trinh-Duc. Éditions Elsevier Masson. 3e édition. Juin 2023, 1 040 pages.
  • Guides des outils d’évaluation en médecine d’urgence par Guillaume Debaty et Carlos El Khoury. Éditions Springer. Juin 2014, 170 pages.
  • Les Annales françaises de médecine d’urgence. Éditions Lavoisier.
  • Les fiches de l’AFJU (Association des jeunes médecins urgentistes).
  • L’Espace Jeunes du site web de la SFMU regorge de nombreuses informations, outils professionnels, études de cas cliniques et formations en ligne.
  • Les référentiels RESCUe RESUVal.
  • Ugencesdirectinfo.com rassemble plus de 650 vidéos à l’usage des urgentistes médecine d’urgence (interviews d’experts, bonnes pratiques professionnelles, e-conférences, dernières actualités de la médecine d’urgence…).

Le prix des études pour devenir médecin urgentiste

La formation pour devenir médecin urgentiste est coûteuse, notamment parce que les études sont longues et que les postes de dépenses sont nombreux.

Les principaux frais à prendre en compte sont :

  • Les droits d’inscription universitaire correspondant au diplôme préparé (entre 170 € et 547 €).
  • La contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) de 100 € en 2023-2024.
  • L’achat de matériel pédagogique (livres, référentiels, PC…).
  • L’inscription à des classes prépas privées (non-obligatoires, mais souvent souscrites et toujours onéreuses).
  • Les frais de vie courante (loyers, frais de transport, repas, assurance…).

Dans certains cas, les étudiants en médecine peuvent bénéficier de diverses aides financières :

  • Bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux (BCS).
  • Aide au mérite pour les étudiants boursiers ayant obtenu une mention très bien au baccalauréat.
  • Bourses des conseils généraux et régionaux.
  • Contrat d’engagement service public (CESP) (allocation mensuelle attribuée en contrepartie d’un engagement à exercer dans les lieux où l’offre de soins est insuffisante).
  • Aide personnalisée au logement (APL).
  • Aide à l’achat de matériel numérique.
  • Prêt bancaire garanti par l’État.
Médecin urgentiste homme et femme

Poursuite d’études et évolution de carrière des urgentistes

La médecine d’urgence est une spécialité au champ de compétences particulièrement vaste. C’est une des raisons pour lesquelles les médecins urgentistes continuent de se former tout au long de leur vie professionnelle. Depuis 2009, le développement professionnel continu (DPC) est d’ailleurs une obligation légale à laquelle ils doivent se soumettre pour actualiser leurs connaissances et pouvoir dispenser des soins de qualité.

Parfois, le besoin de se former est guidé par un projet de changement de statut ou de reconversion professionnelle. Certains médecins urgentistes évoluent en se spécialisant en traumatologie, en anesthésie-réanimation ou en cardiologie. D’autres changent de secteur d’activité et deviennent médecins régulateurs à temps plein ou bien se tournent vers des fonctions de formateurs, de responsables de structure ou de chefs de pôle.

Dans tous ces cas de figures, de nombreuses formations médicales complémentaires existent : des DU (diplômes universitaires), des DIU (diplômes inter-Universitaires), des AU (attestations universitaires), des masters Santé publique ou Recherche…

La formation continue des médecins urgentistes

Par le biais de la formation continue, le médecin urgentiste peut se tenir au courant des progrès récents réalisés dans sa discipline et ainsi, mettre à jour ses pratiques. Il a également la possibilité d’élargir son champ de compétences pour changer de secteur d’activité, en s’orientant, par exemple, vers la recherche ou l’enseignement.

La formation continue lui donne également la possibilité de se sur-spécialiser dans un domaine d’activité précis, un type de pathologie ou un public donné.

Exemples de formations disponibles pour les médecins urgentistes :

  • DU Simulation et actualités en médecine d’urgence
  • DU Échographie clinique en médecine d’urgence
  • DU Analgésie, sédation et urgences vitales
  • DU Transports aériens et rapatriement sanitaire
  • DU Médecine humanitaire et crises sanitaires
  • DIU Prise en charge des traumatisés sévères
  • DIU Urgences et soins intensifs cardiologiques
  • DIU Brûlologie
  • DIU Urgences et soins de terrain en milieu sportif
  • DIU Toxicologie médicale
  • DIU Aide médicale d’urgence en milieu maritime
  • DU Gestion de situations critiques aux urgences pédiatriques
  • DU Accouchement inopiné extrahospitalier - Prise en charge mère et enfant
  • DU Imagerie d’urgence
  • DU Échographie pratique aux urgences
  • DIU Traumatologie pédiatrique

Des sessions de formation sur des thèmes d’actualité proposées par des sociétés savantes ou des associations de spécialistes, sous la forme de :

  • Journées thématiques
  • Masterclass virtuelle
  • Webinaires Recherche clinique – Premiers pas, Urgences neurologiques, Traumatisés sévères, Urgences psychiatriques, etc.
  • Cours en e-learning, MOOC
  • Des formations dans des centres privés de formation professionnelle continue.

Le développement professionnel continu du médecin urgentiste

Le développement professionnel continu (DPC) est une obligation triennale réglementée à laquelle sont soumis tous les professionnels de santé. Ses objectifs principaux sont l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins et l’uniformisation des pratiques dans le respect des Recommandations pour la Pratique Clinique.

Pour être éligible au DPC, toute action de formation doit être indexée à une orientation nationale prioritaire.

Les orientations prioritaires sont élaborées par l’Agence nationale du DPC (ANDPC) en lien avec l’État, les Conseils Nationaux Professionnels (CNP) et l’Assurance Maladie. Elles peuvent être destinées à l’ensemble des professionnels de la santé ou bien ciblées sur certaines professions ou spécialités.

Pour la période 2023-2023, des centaines d'orientations prioritaires ont été fixées par arrêtés ministériels. Trois orientations sont spécifiquement destinées aux urgentistes :

Certaines orientations concernent les urgentistes, entre autres spécialités :

  • 207 - Triage des patients se présentant en situation d’urgence (pages 160 et 161)
  • 70 - Prise en charge des urgences dermatologiques (pages 260 et 261)

Par ailleurs, les orientations 1 à 15 concernent toutes les professions médicales.

Orientation prioritaire n°227 - Traumatologie courante d’urgence

La traumatologie représente près de 40 % des prises en charge d'urgence qu'ils s'agisse des situations rencontrées en intervention SMUR, en intrahospitalier ou en extrahospitalier. 

Fiche de cadrage (2 pages : n°370 et 371)

Objectifs de la formation :

  • Réaliser des prises en charge de qualité et sécurisées avec des contraintes extérieures ;
  • Harmoniser les pratiques.

Éléments de programme :

  • Les signes de gravité ;
  • L'examen clinique ;
  • Les complications ;
  • L'imagerie et son interprétation ;
  • La prise en charge spécialisée.

Orientation prioritaire n° 288 - Prise en charge ambulatoire des situations aiguës

Les prises en charge ambulatoires permettent d'éviter les attentes et répondent à une demande importante de la part des patients. Ce type de prise en charge nécessite des outils d'aide à la décision et au travail en équipe.

Fiche de cadrage (2 pages : n°694 et 695)

Objectifs de la formation :

  • Transformer les pratiques pour améliorer la prise en charge d'urgence des situations aiguës.

Éléments de programme :

  • Le diagnostic ;
  • L'évaluation de la gravité ;
  • Les outils d'aide à la décision (hospitalisation ou ambulatoire) ;
  • La stratégie thérapeutique.

Orientation prioritaire n°229 - Régulation des appels de patients en situation d’urgence

Le traitement des appels d'urgence necessite un large domaine de compétences dans un contexte de temps contraint et d'augmentation du nombre d'appels. Des travaux de recherche permettent de trouver des perspectives d'amélioration du tri.

Fiche de cadrage (2 pages : n° 374 et 375)

Objectifs de la formation :

  • Apporter un juste soin de manière égalitaire ;
  • Optimiser l'orientation et la gestion du temps ;
  • Diminuer la morbi-mortalité.

Éléments de programme :

  • Le recueil d'informations et l'échange avec la personne qui appelle ;
  • Les algorithmes et les protocoles décisionnels ;
  • Le repérage de l'urgence extrême ;
  • Le suivi des interventions ;
  • Le bilan.

La liste officielle de l’ensemble des actions de DPC disponibles pour les médecins urgentistes est consultable sur le site de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC). Début 2023, 243 formations sont disponibles.

Ces actions de formation encadrées par l’ANDPC sont proposées sous différents formats : des stages intensifs ou des cours ponctuels suivis en présentiel, en e-learning ou mixte.

Le financement d’une formation DPC pour les médecins urgentistes

Participer à une action de DPC suppose l’acquittement de frais pédagogiques et, selon le lieu et la durée de la formation, de dépenses annexes (logement, transport, restauration…). L’absence transitoire de revenus doit aussi être considérée.

Le coût d’une action de DPC démarre aux alentours de 300 € et peut atteindre facilement les 3 000 €, voire davantage.

Les prix dépendent essentiellement du type de formation choisie, de l’organisme qui la délivre, ainsi que des modalités de suivi des enseignements (présentiel, distanciel, mixte).

L’agence de DPC participe au financement des actions de DPC menées par les urgentistes sous la forme d’un forfait.

Les règles et les modalités d’attribution de ce forfait DPC sont les suivantes :

  • Le nombre d’heures financées par an est de 21 ;
  • Les actions de DPC d’une durée inférieure à 3 h ne sont pas considérées ;
  • Le budget accordé prend en charge la rémunération de l’organisme de formation et l’indemnisation financière versée au praticien pour compenser sa perte de revenus ;
  • Les montants attribués dépendent du format de suivi des cours et de la durée de l’action de DPC.

Info : pour bénéficier de ce dispositif, il est nécessaire de créer un compte professionnel auprès de l’ANDPC. On vous explique comment créer et gérer son compte DPC facilement.

En-dehors des forfaits DPC, il existe d’autres possibilités pour financer tout ou partie d’une formation professionnelle continue :

  • le Compte Personnel de Formation (CPF) ;
  • l’Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier (ANFH) ;
  • les Opérateurs de Compétences (OPCO Santé) ;
  • l’autofinancement avec le crédit d’impôt qui permet de déduire jusqu’à 40 h de formation par an et/ou la déduction des frais annexes sur la déclaration d’impôts.

Pour plus de détails, consultez notre dossier dédié au financement d’une formation professionnelle de santé.

Groupes et associations pour les médecins urgentistes

  • SFMU – Société française de médecine d’urgence

Association loi de 1901, la SFMU a été créée en 2006 pour rassembler tous les acteurs de la médecine d’urgence et promouvoir la discipline.

Site web : https://www.sfmu.org

  • SUdF - SAMU Urgences de France

Créée en 1975, le SUdF est une association regroupant le personnel médical des structures de médecine d’urgence dans le but de les représenter auprès des autorités et des administrations, de défendre leurs intérêts et de promouvoir la spécialité sous toutes ses formes.

Site web : https://www.samu-urgences-de-france.fr

  • CNUMU – Collège national des universitaires de médecine d’urgence

Le CNUMU regroupe l’ensemble des universitaires titulaires français de médecine d’urgence. Il agit pour promouvoir la médecine d’urgence et garantir une formation de qualité aux internes de la spécialité.

Site web : https://www.cnumu.fr/fr/

  • AJMU - Association des jeunes médecins urgentistes

L’AJMU est une association loi 1901 créée dans le but d’aider les internes en médecine d’urgence et de soutenir les jeunes urgentistes dans leur début de carrière.

Site web : https://www.ajmu.fr

  • AMUF - Association des médecins urgentistes de France

L’AMUF a pour but de représenter les médecins urgentistes devant les instances régionales et nationales, de défendre leurs droits et d’améliorer leurs conditions de travail.

Site web : https://amuf.fr/

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