Auxiliaire ambulancier | Métier, salaire et formation (2024)

Article mis à jour le : 2 février 2024

Vous souhaitez travailler dans le secteur du transport sanitaire ? Si vous aimez conduire, que vous avez un bon relationnel et que le milieu médical vous intéresse, découvrez le métier d’auxiliaire ambulancier.

Quelles sont ses missions ? Quelle formation faut-il suivre pour exercer ? Quels sont les débouchés possibles, les salaires et les perspectives d’évolution ?

Auxiliaire ambulancier

Le métier d’auxiliaire ambulancier en France

L'auxiliaire ambulancier est un professionnel du transport sanitaire.

En quoi consiste le métier d’auxiliaire ambulancier ?

L’auxiliaire ambulancier assure le transport des personnes nécessitant des soins (blessés, handicapés, malades, personnes âgées, femmes enceintes, etc.) depuis leur domicile vers un centre médical.

Habilité à conduire un véhicule sanitaire léger (VSL), l’auxiliaire ambulancier assure, seul, le transport en toute sécurité des malades jusqu’à leur lieu de soins.

Il peut aussi travailler en équipe dans une ambulance. Dans ce cas, il travaille toujours en binôme avec un ambulancier. Véritable bras droit de l’ambulancier, il l’accompagne et l’assiste en toute situation, notamment en cas de détresse du patient, lors des soins d’urgence.

L’auxiliaire ambulancier peut être amené à travailler la nuit, le week-end et les jours fériés.

Il intervient en général sur prescription médicale, pour des transports programmés lorsque les personnes ne peuvent pas se déplacer par leurs propres moyens. Il est aussi capable d’intervenir en cas d’urgence médicale pour participer aux 1ers secours (SAMU-Centres 15).

Quelles sont les principales missions d’un auxiliaire ambulancier ?

Transporte les patients vers les structures de soins

  • Conduite de VSL adaptée à l’état des personnes transportées et au trafic routier
  • Connaissance des itinéraires et des particularités du code de la route pour les VSL
  • Aide à la marche, manutention et installation du patient, en assurant confort et sécurité lors des mises à bord et descentes du véhicule
  • Gestion des documents administratifs (dossiers de transport…)

Soutient et assiste l’ambulancier

  • Transport, manutention, aide à la marche et brancardage des personnes
  • Réalisation de gestes de premiers secours dans le cadre strict de ses attributions

Assure la maintenance du véhicule sanitaire

  • Nettoyage, désinfection et entretien courant du VSL ou de l’ambulance
  • Vérification quotidienne du fonctionnement du véhicule
  • Suivi du matériel de transport et évacuation des déchets

Respecte et applique les normes et les consignes spécifiques d’hygiène et de sécurité

Organise son travail selon les priorités et les objectifs

Quelles sont les qualités requises pour être auxiliaire ambulancier ?

Une bonne maîtrise de la conduite est une qualité évidente pour exercer, mais ce n’est pas la seule. Un bon auxiliaire ambulancier doit avoir d’autres compétences, telles que :

  • Sens du contact pour mettre les personnes transportées en confiance
  • Écoute, bienveillance et discrétion
  • Respect
  • Empathie
  • Patience et sang froid
  • Disponibilité
  • Rigueur et organisation
  • Dynamisme et réactivité
  • Bonne résistance physique
  • Goût du travail en équipe

Où travaille un auxiliaire ambulancier ?

En tant que professionnel du transport sanitaire, l’auxiliaire ambulancier peut exercer dans le privé comme dans le public, au sein d’établissements tels que :

  • Entreprises privées de transport sanitaire terrestre (ETST)
  • Établissements de soins disposant d’un service de transport sanitaire (hôpital, clinique, maison de retraite, EHPAD…)
  • Associations (Croix-Rouge…) et ONG

La profession d'auxiliaire ambulancier est encadrée par l'Arrêté du 11 avril 2022 relatif aux conditions de formation et au diplôme d'ambulancier.

Quel est le salaire d'un auxiliaire ambulancier ?

La rémunération d’un auxiliaire ambulancier varie en fonction du lieu où il exerce et de son ancienneté.

En début de carrière, il perçoit un salaire mensuel égal au SMIC (1 353,07 € net mensuel).

Après quelques années d’expérience, il gagne en moyenne 1 500 € par mois, hors primes et majorations (indemnités de dépassement d’amplitude journalière, de travail le dimanche et les jours fériés…).

La formation pour devenir auxiliaire ambulancier

Quel diplôme faut-il pour être auxiliaire ambulancier ?

Aucun diplôme n’est nécessaire.

Un auxiliaire ambulancier doit :

  • avoir suivi la formation auxiliaire ambulancier de 70 heures
  • avoir un permis B non probatoire (c'set-à-dire obtenu depuis plus de 3 ans ou 2 ans si conduite accompagnée)
  • avoir l'attestation préfectorale d'aptitude (formulaire CERFA 14880*02 délivré par un médecin agréé)
  • avoir un certificat médical de non contre indication délivré par un médecine agréé par l'ARS (exemple de certificat à télécharger sur le site du CHU de Nantes)
  • être à jour des vaccinations (exemple de certificat médical des vaccinations à télécharger sur le site du CHU de Nantes)
  • avoir réalisé un stage de 35 heures dans une entreprise de transport sanitaire

Quelles études faire pour devenir auxiliaire ambulancier ?

Conformément à l’arrêté du 26 janvier 2006 modifié, pour être auxiliaire ambulancier, il faut avoir suivi une formation de 70 heures qui comprend des cours théoriques et des enseignements pratiques. Elle permet d'attester que des compétences ont été acquises autour 5 thèmes essentiels à la pratique d'un auxiliaire ambulancier : hygiène et prévention, déontologie et législation, principes d’ergonomie et de manutention, règles du transport sanitaire, démarche relationnelle envers les membres de l’équipe et les patients.

En fin de formation, l’Attestation de Formation d’Auxiliaire Ambulancier est délivrée, à condition d’avoir validé l’ensemble des compétences.

Attention : depuis fin 2022, l’Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence de niveau 2 (AFGSU II) n’est plus incluse dans la formation d’auxiliaire ambulancier. Obligatoire pour pouvoir exercer, l’AFGSU est proposée par les IFA en complément des 70 heures de cours ou par les CESU (Centre d’enseignement des soins d’urgences).

Programme de formation auxiliaire ambulancier

La formation est organisée en 5 modules d’enseignement sur les thématiques suivantes :

Hygiène et prévention

  • Les infections nosocomiales
  • Les protocoles de prévention des infections
  • Le nettoyage et la désinfection des véhicules et du matériel
  • Les produits de nettoyage
  • Les accidents d'exposition au sang (AES)
  • Les déclarations d'accident
  • Le lavage des mains
  • L'utilisation des gants et du masque
  • Le port de vêtements professionnels pour la protection

Déontologie et législation

  • Les règles déontologiques de la profession
  • La réglementation du transport sanitaire
  • Les soins d'urgence, la chaîne de secours et le rôle de l'ambulancier

Principes d’ergonomie et de manutention

  • L'importance des techniques de manutention pour protéger le corps
  • Les type d'accidents dos et lombaires
  • Les attitudes pour une bonne prévention
  • Les méthodes de manutention
  • La mobilisation des patients et les positions à adopter
  • L'adaptation de la mobilisation des patients en fonction de leur degré d'autonomie et de leur pathologie
  • La mobilisation et l'aide aux patients quand on est seul
  • L'assistance à l'ambulancier pour installer un patient sur un brancard, le déplacer, le monter et le descendre d'un véhicule

Règles du transport sanitaire

  • Le code de la route et la réglementation
  • La conduite : choix d'itinéraire, qualité de la route, effet du transport sur l'organisme, constat d'accident...
  • La vérification technique d'un véhicule
  • L'entretien courant et le dépannage d'un véhicule
  • S'adapter à l'état physique du patient

Démarche relationnelle envers les membres de l’équipe et les patients

  • Généralités sur les principes de communication
  • Les droits du patient en termes de communication
  • La législation et le secret médical et professionnel
  • Les grands principes du droit des patients
  • Savoir communiquer avec la personne transportée
  • La communication avec les professionnels de santé pour la continuité des soins
  • La transmission des informations : fiche de suivi, langage à utiliser...
  • La facturation et la prise en charge des transports sanitaires
  • Les modes d'hospitalisation

Quelles sont les écoles formant les auxiliaires ambulanciers ?

La formation d’auxiliaire ambulancier est dispensée par des centres agréés par le ministère de la Santé.

La liste des Instituts de formation d’ambulanciers (IFA) et des CESU (Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence) est consultable sur le site de la Chambre Nationale des Services d’Ambulances.

Selon les établissements de formation, la priorité est généralement donnée aux personnes qui sont déjà en poste dans une entreprise de transport sanitaire.

Comment peut-on accéder à la formation d’auxiliaire ambulancier ?

Pour suivre une formation d’auxiliaire ambulancier, aucun diplôme n’est requis, aucune condition d’âge minimum. Il est cependant nécessaire d’avoir :

  • un permis B obtenu depuis au moins 3 ans (2 ans en cas de conduite accompagnée)
  • une attestation préfectorale d’aptitude à la conduite d’une ambulance, après examen médical
  • un certificat de vaccination conforme à la réglementation des professionnels de santé en France
  • un certificat de non contre-indication à l’exercice de la profession d’auxiliaire ambulancier, délivré par un médecin agréé

En général, les centres de formation organisent au moins 2 sessions de formation par an (information à vérifier auprès de chaque IFA).

Le nombre de places disponibles par session est limité. Les inscriptions sont retenues par ordre d’arrivée du dossier complet.

Le prix de la formation d’auxiliaire ambulancier

Combien coûte une formation d’auxiliaire ambulancier ?

Le prix de la formation varie selon les centres de formation. Il comprend les frais d’inscription et les frais pédagogiques et est généralement d’environ 1 000 €.

Existe-t-il des aides pour financer une formation d’auxiliaire ambulancier ?

Le financement de la formation peut être pris en charge, partiellement ou totalement, en fonction de la situation professionnelle et personnelle du demandeur. Parmi les aides financières possibles, on trouve :

  • Les aides du Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi inscrits et les personnes en accompagnement de reclassement
  • Les contrats de professionnalisation ou d’apprentissage
  • Les allocations individuelles de formation (AIF)
  • Les subventions des collectivités locales (région…)
  • Le Compte Personnel de Formation (CPF) pour les salariés du secteur privé
  • Prise en charge de l’Agence de Développement Professionnel Continu (ADPC) pour les professionnels de santé en exercice

Le quotidien d’un auxiliaire ambulancier

En contact avec des personnes différentes, l’auxiliaire ambulancier exerce un métier enrichissant. Il passe beaucoup de temps sur les routes et maîtrise es accès routiers de la région où il exerce. Il porte un uniforme spécifique. 

Les avantages du métier

  • le relationnel occupe une place importante
  • la routine n’existe pas
  • le métier est gratifiant, il permet de s'occuper des autres et parfois de sauver des vies
  • la formation est courte 
  • le métier ne connait pas de crise : de nombreux postes sont disponibles et de nombreux employeurs recrutent

Les difficultés de la profession

  • le métier est physiquement exigeant (manutention manuelle des personnes à transporter et position assise prolongée)
  • les contraintes horaires (travail de nuit, jours fériés et week-ends, plannings variables…)

Le métier vu de l'intérieur

Témoignage d’une auxiliaire ambulancière

Évolutions de carrière de l’auxiliaire ambulancier

Dans le cadre de la formation continue, l’auxiliaire ambulancier a la possibilité de passer le diplôme d’État pour devenir ambulancier. Il bénéficie alors de certaines dispenses lors de sa formation. Il est exempté de l'épreuve orale d'admission s'il a exercé pendant au moins un an à temps complet et en continu et du stage de découverte du métier d’ambulancier de 140 heures s'il a exercé au moins un mois en continu.

Dans les grandes entreprises d’ambulances ou dans les centres hospitaliers qui possèdent un poste de commandement, des évolutions sont possibles vers le métier de régulateur en transport sanitaire.

Organisations pour auxiliaires ambulanciers

  • CNSA – Chambre Nationale des Services d'Ambulances

La CNSA joue le rôle d’intermédiaire entre les sociétés de transports d'ambulance et les pouvoirs publics.

Coordonnées : 57 rue de Turbigo – 75003 Paris

Site : https://www.cnsa-ambulances.com

  • FATSUF – Fédération des Associations des Transports Sanitaires d’Urgence de France

La FATSUF regroupe les ATSU, associations représentant les entreprises de transport sanitaire dans les instances publiques et auprès des partenaires, notamment le SAMU et la caisse primaire d'assurance maladie.

Coordonnées : 22 rue Amelot – 75011 Paris

Site : https://www.fatsuf.fr

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