Devenir Cardiologue | Métier, Salaire, Formation et DPC

Article mis à jour le : 19 mars 2024

Parmi les médecins spécialistes, le cardiologue est en charge des troubles du cœur et du système cardio-vasculaire.

L'allongement de la durée de vie offre des débouchés importants à la spécialité de cardiologie. Il faut soigner des patients de plus en plus âgés dont les pathologies potentielles sont souvent liées au système cardio-vasculaire. De plus, la profession est représentée par des praticiens ayant une moyenne d'âge assez élevée qui préfigure de nombreux départs en retraite.

  • Quelles sont les missions quotidiennes d'un spécialiste en cardiologie ? 
  • Quelle est la formation pour être cardiologue ?
  • Quel est son salaire ?
  • Dans quel environnement exerce-t-il ?

Ce dossier complet vous permet de tout savoir sur ce métier de cardiologue.

Cardiologue formation et métier

Le métier de cardiologue en France

Les maladies prises en charge par un cardiologue sont en lien avec les troubles du cœur et du système cardiovasculaire : hypertension artérielle, embolie pulmonaire, troubles du rythme, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, etc.

En quoi consiste le travail de cardiologue ?

La définition du métier de cardiologue par l'Institut national du cancer (INCA) est la suivante :

"Médecin spécialiste qui procède à l'examen, au diagnostic et au traitement des personnes atteintes de maladies du cœur ou du système cardiovasculaire."

Quelles sont les missions d'un cardiologue ?

Diagnostic des pathologies cardiaques

  • Dépistage
  • Examen des patients / auscultation (prise de pouls, tension artérielle, tests, électrocardiogramme, mesure de la capacité respiratoire, etc.)
  • Observation des signes cliniques (douleurs, essoufflement, palpitations, etc.) et des facteurs de risques
  • Examens d'exploration
  • Analyse des résultats

Mise en place de traitement

  • Prescription de médicaments
  • Consignes de prévention
  • Conseils de vie
  • Procédures interventionnelles non invasives, mini invasives ou invasives
  • Prescription d'acte chirurgical
  • Suivi du séjour hospitalier

Mise à niveau de ses connaissances

  • Actualisation de ses connaissances médicales
  • Information sur les nouvelles techniques et matériels (la télécardiologie par exemple)

Quel profil faut-il avoir pour être cardiologue ?

Comme tous les médecins spécialistes, le cardiologue suit des études poussées qui nécessitent des capacités et une grande assiduité dans l'apprentissage.

Lorsqu'il est en exercice, le cardiologue doit faire preuve de résistance physique et psychologique, ainsi que d'une grande rigueur au quotidien.

Pour être cardiologue, il faut impérativement avoir des aptitudes à l'écoute et à la compréhension de l'autre pour réaliser des diagnostics précis. Il est impératif de faire preuve de sang froid pour gérer les situations d'urgence.

Où travaille un cardiologue ?

Un cardiologue peut exercer comme salarié dans le milieu hospitalier ou en libéral dans un cabinet privé.

Quelle est l'histoire de la profession de cardiologue ?

Le cœur a toujours été très étudié dès l'Antiquité. Il a même été longtemps considéré comme le siège de l'âme.

Les vrais débuts de la cardiologie moderne sont attribués aux années 1630, avec la découverte du système circulatoire par William Harvey. Plus tard, en 1733, l'anglais Stephen Hales arrive à mesurer la pression sanguine.

En France, la cardiologie n'est reconnue comme une spécialité qu'en 1957.

Quelques chiffres sur le métier d'ambulancier

  • 7 410 cardiologues en France
  • 5 303 hommes cardiologues
  • 2 107 femmes cardiologues
  • 45 % des cardiologues exercent en libéral
  • 30 % des cardiologues sont salariés
  • 25 % des cardiologues exercent sous les deux statuts

Ces chiffres sont ceux de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) au 1er janvier 2021.

Salaire d'un cardiologue en France

Quel est le salaire d'un cardiologue ?

Un cardiologue peut travailler dans un hôpital ou dans une clinique. Dans ce cas, son salaire est le suivant :

Carrière

Salaire brut mensuel

Début de carrière

3 900 €

Fin de carrière

7 000 €

Au salaire brut de base s'ajoutent les indemnités et les primes de garde.

Un cardiologue peut également exercer en libéral en liaison avec un hôpital ou une clinique. Dans ce cas, le salaire d'un cardiologue s'élève en moyenne à 8 500 ou 9 000 € brut mensuel.

La formation pour devenir cardiologue

Quel est le diplôme pour être cardiologue ?

Le diplôme pour être médecin cardiologue est le DES (Diplôme d'Études Spécialisées) de cardiologie.

Quelles études faire pour être cardiologue ?

Les études pour devenir cardiologue sont composées de 11 années de cours à l'université.

Il faut :

  • avoir suivi l'ensemble des études de médecine à la faculté pour obtenir le titre de médecin,
  • puis se spécialiser en obtenant le DES en cardiologie (10 semestres d'études).

L'armée recrute également des médecins. Les études se commencent dès l'obtention d'un baccalauréat scientifique. Il faut proposer sa candidature à l'ESA (École de santé des armées) où l'entrée est très sélective.

Quel est le programme des études de cardiologue ?

Après un baccalauréat de préférence scientifique, l'étudiant doit suivre les étapes suivantes :

  • 1ère année : une année de LAS (Licence Accès Santé) ou de PASS (Parcours Accès Santé Spécifique)
  • 2ème et 3ème année : cours magistraux et travaux pratiques pour obtenir le DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales)
  • 4ème, 5ème et 6ème années : Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales (DFASM, anciennement appelé DCEM)
  • Épreuves pour le classement national (ECN) qui permet le choix de la spécialité
  • De la 7e à la 11e années : spécialisation en cardiologie avec stages en internat
  • Validation du Diplôme d’Études Spécialisées (DES) en cardiologie
  • Soutenance de thèse pour obtention du diplôme d’État de docteur en médecine

Comment se préparer aux études de cardiologue ?

Différentes applications numériques existent pour aider les étudiants en médecine à se former et à réviser leurs connaissances, notamment :

Comment se reconvertir pour être cardiologue ?

La seule façon d'exercer en tant que cardiologue est d'être médecin et d'obtenir le DES de cardiologie dont l'enseignement est dispensé par les facultés de médecine.

Un médecin qui souhaite se reconvertir dans la spécialité de cardiologue peut le faire. Une reconversion dans une autre spécialité que celle choisie initialement est possible pour médecin inscrit au Tableau de l'Ordre des Médecins.  Pour aller plus loin, consultez le site de l'Ordre des médecins.

Quelles sont les meilleures écoles pour devenir cardiologue ?

La formation pour être cardiologue est dispensée en France par les universités. De nombreux classements des facultés de médecine existent, mais sont présentés selon une multitude de critères différents.

Consultez la liste des facultés de médecine sur le site de l'Ordre des Médecins.

Formation Chirurgien Thoracique cardiovasculaire coeur

Quels livres lire quand on veut être cardiologue ? Notre Top 3

  • L'essentiel en cardiologie par François BOUSTANI. Éditions Sauramps Medical, 3e édition augmentée. Janvier 2022.
  • Le livre de l'interne en Cardiologie (tomes 1 et 2) par Ariel Cohen et Gilles Montalescot. Éditions Lavoisier MSP, collection Le livre de l'interne. Septembre 2021 (3ème édition).
  • Précis de cardiologie par David Laflamme et Yves Juillière. Éditions Frison Roche. Mai 2020.

Le prix de la formation de cardiologue

Combien coûte la formation de cardiologue ?

Le prix des études en médecine varie en fonction des universités mais n'excède pas le montant des frais d'inscription universitaire (quelques centaines d'euros) auxquels s'ajoute la CVEV (Contribution à la vie étudiante et de campus) qui s'élève à 92 € en 2022.

Il faut néanmoins noter qu'à partir de l'internat, c'est-à-dire la 5e année, un étudiant en médecin est rémunéré entre 1 200 et 1 300 € par mois.

Quelles sont les aides à la formation de cardiologue ?

Pour se former à être cardiologue, le financement de la formation initiale peut être aidée par différents dispositifs :

  • Prêt étudiant
  • Bourse d'étude
  • Aides des collectivités locales (Département, Région)
  • Aides dans le cadre du CESP (contrat d'engagement service public)

Le diplôme pour devenir cardiologue

Quelles sont les épreuves du diplôme de cardiologue ?

Les conditions des épreuves du DES de cardiologie dépendent de l'université où l'étudiant a suivi sa formation. Des différences existent d'une faculté à une autre. Néanmoins, un référentiel national précise le cadre général du DES.

Dans quel pays le diplôme de cardiologue est-il reconnu ?

Le diplôme de médecin cardiologue est automatiquement reconnu par les États membres de l'Union Européenne, puisqu'il fait partie de la liste des spécialités citées dans l'annexe V de la Directive 2005/36/UE.

Pour exercer au Québec, il faut obtenir une reconnaissance en effectuant notamment un stage d'adaptation. Pour en préciser les conditions, il est vivement conseillé de contacter le Collège des Médecins du Québec (CMQ).

Dans les autres pays, il n'existe aucun accord de reconnaissance et chaque État met en place des règles spécifiques.

Les spécialités et évolutions de cardiologue

Tout au long de sa carrière, le cardiologue doit évoluer et se tenir informé des évolutions de son métier. Il peut aussi approfondir ses connaissances en participant à des congrès et colloques ou avec des formations de type DU (diplôme universitaire). 

>> La liste des DU (Diplôme Universitaires) et DIU (Diplôme Inter-Universitaires) est disponible sur le site de la SFC (Société Française de cardiologie).

Des sur-spécialités permettent de développer des compétences dans un secteur spécifique de la cardiologie :

  • Cardiologie interventionnelle
  • Rythmologie et stimulation cardiaque
  • Cardiologie pédiatrique et congénitale

Au cours de sa carrière, un cardiologue peut prétendre à des fonctions managériales et devenir chef de service de cardiologie dans un établissement de santé public ou privé.

Enfin, un médecin cardiologue participe souvent à des travaux de recherche pour des organismes publics ou privés. Il peut également enseigner en faisant partie d'un CHU (Centre hospitalier Universitaire).

Le métier de cardiologue au quotidien

Avant de commencer des études longues et difficiles, mieux vaut savoir pourquoi choisir la cardiologie. Quels sont les avantages et les inconvénients de cette spécialité ? Pourquoi faire le métier de cardiologue ?

Quels sont les avantages du métier de cardiologue ?

Être cardiologue est évidemment valorisant au niveau personnel. Diagnostiquer et soigner sont des missions d'une grande valeur qui donnent la certitude d'être utile aux autres. Les revenus et la reconnaissance sociale sont attractifs.

Dans sa pratique quotidienne, le cardiologue est indépendant, c'est-à-dire qu'il dépend très rarement d'autres spécialités.

Le cardiologue n'a aucun mal à trouver un poste. Certaines régions sont en déficit accru de présence de médecins spécialistes en cardiologie.

Les pathologies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde.

Quelles sont les difficultés du métier de cardiologue ?

Les études sont longues et difficiles pour devenir cardiologue. Une fois en exercice, les horaires de travail d'un cardiologue ont une amplitude importante et la charge de travail est souvent lourde. Les gardes de nuit et les astreintes sont fréquentes. Il faut pouvoir gérer sa vie personnelle en fonction de ce métier extrêmement exigeant.

Les responsabilités à assumer au quotidien sont très importantes et peuvent être perçues comme lourdes : la charge de stress est proportionnelle. Si le cardiologue a l'impression de passer son quotidien à sauver des vies, il affronte aussi des situations de décès.

Le métier vu de l'intérieur

Les journées d'un cardiologue varient selon le lieu d'exercice : consultations, visites en secteur hospitalier, échanges avec d'autres professionnels, interventions chirurgicales, gestion des urgences, etc.

Voir notre vidéo sur le quotidien d'un cardiologue ci-dessous :

Quelles formations suivre lorsqu’on est un spécialiste en médecine cardiovasculaire ?

Selon le code de la santé publique, un médecin doit donner des soins « conformes aux données acquises de la science". Il est donc tenu de se former tout au long de sa carrière pour actualiser ses connaissances.

La formation continue en médecine cardiovasculaire

La formation continue des médecins a de multiples avantages.

Elle permet la mise à jour des compétences en fonction des progrès de la médecine, ce qui est essentiel concernant la médecine cardiovasculaire ! C’est en effet une discipline médicale en constante évolution, les progrès technologiques y sont nombreux et le praticien réalise lui-même la plupart des examens diagnostiques et thérapeutiques.

De plus, pour faire évoluer sa carrière ou se sur-spécialiser dans un domaine spécifique de sa discipline, le cardiologue doit pouvoir justifier d’une formation qui lui assure les compétences requises.

Les formations complémentaires disponibles pour un médecin cardiovasculaire sont nombreuses et diversifiées. On y trouve :

  • des formations diplômantes, certifiantes ou qualifiantes ;
  • des formations dispensées par des universités, des CHU, des organismes privés de formation professionnelle, des entreprises, des sociétés savantes ou de professionnels de la spécialité ;
  • des formations en présentiel, à distance (e-learning, classe virtuelle) ou mixte ;
  • des manifestations scientifiques : congrès, colloques, symposiums, assises, journées scientifiques, visioconférences…

Exemples de formations complémentaires possibles, on trouve :

  • DIU Cardiologie pédiatrique et congénitale
  • DIU Rythmologie et stimulation cardiaque
  • DIU Hypertension artérielle, risque cardiovasculaire et rénal
  • DESIU Cardio-oncologie
  • DIU Échocardiographie et imagerie cardiovasculaire
  • DIU Prise en charge de l'insuffisance cardiaque
  • DU Formation à l’éducation thérapeutique du patient
  • Masterclasses lors des Journées européennes de la SFC
  • Formation Médecine Nutritionnelle et Fonctionnelle en Cardiologie
  • Webinaires FormatCœur 

Le développement professionnel continu du cardiologue

Instauré par l’article 114 de la loi de modernisation du système de santé et le décret du 8 juillet 2016, le développement professionnel continu (DPC) est un dispositif réglementé.

Il oblige tout professionnel de santé, qu’il soit libéral, hospitalier ou salarié, à participer - par période de 3 ans - à au moins 2 des 3 types d’actions suivantes :

  • Formation continue ;
  • Évaluation des pratiques professionnelles ;
  • Gestion des risques.

Les actions engagées doivent par ailleurs être réalisées par un organisme formateur agréé et être conformes à une ou plusieurs orientations prioritaires.

Les orientations prioritaires de DPC en médecine cardiovasculaire

Les orientations nationales prioritaires de DPC ont vocation à accompagner la politique nationale de santé et à couvrir les différents enjeux des spécialités médicales. Elles sont fixées tous les 3 ans par arrêtés ministériels publiés au journal officiel.

Pour le triennal 2023-2025 :

  • Les orientations n°1 à 15, n°293 et n°295 s’adressent à toutes les professions médicales ;
  • Les orientations n°16 à 37 sont destinées à certaines professions de santé ;
  • Les orientations n°38 à 291 sont définies par spécialité, dont 6 pour la médecine cardiovasculaire :
    55 - Prise en charge du patient dyslipidémique et de son risque cardiovasculaire
    56 – Prise en charge du patient hypertendu et de son risque cardiovasculaire
    57 – Diagnostic et prise en charge de l’insuffisance cardiaque
    58 – Indications des résultats et complications potentielles des prises en charge en rythmologie
    59 – Indications de l’imagerie cardiovasculaire
    292 – Prise en charge du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil

Orientation prioritaire n°55 – Prise en charge du patient dyslipidémique et de son risque cardiovasculaire

Les dyslipidémies constituent un des facteurs de risque cardiovasculaire responsables d’événements cardiovasculaires majeurs en France. Or, les données des registres français, européens, et du récent registre mondial Da Vinci soulignent la méconnaissance par une majorité de médecins des critères diagnostiques de certaines d’entre elles (HeFH), conduisant à un sous-diagnostic et à un défaut de prise en charge adaptée.

Fiche de cadrage (2 pages : n°218 et 219)

Objectifs de la formation :

  • Approfondir les connaissances sur la prise en charge des dyslipidémies pour mieux définir le risque et éventuellement dépister une maladie coronaire.
  • S’approprier les nouvelles recommandations sur l’évaluation du risque cardiovasculaire chez les individus en prévention primaire.

Éléments de programme :

  • Le dépistage de l’Hypercholestérolémie Familiale Hétérozygote par des moyens simples et validés (score DUTCH) ;
  • Les indications des examens complémentaires (score calcique coronaire, doppler vasculaire, tests d’ischémie) ;
  • Les nouvelles recommandations sur l’évaluation du risque cardiovasculaire chez les individus en prévention primaire (SCORE 2, le SCORE OP, utilisation adéquate et interprétation des bilans biologiques, l’imagerie non invasive…) ;
  • Les stratégies thérapeutiques en fonction des profils patients ;
  • Les puissances respectives des statines, la place de l’ézétimibe, les indications des inhibiteurs des inhibiteurs des PCSK9 ;
  • Les différents niveaux de preuves, permettant d’établir des indications fortes (classe I), des contre-indications établies (classe III), ou des indications moins certaines (classe IIA, « conseillées », classe IIB, « possibles ») en matière de prise en charge conformément aux recommandations de l’European Society of Cardiology.

Orientation prioritaire n°56 – Prise en charge du patient hypertendu et de son risque cardiovasculaire

En France, l'hypertension artérielle est l'un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire. Sa fréquence et sa prévalence augmentent constamment, en raison du vieillissement de la population et de nos modes de vie actuels. Les études récentes ont montré une réduction des événements cardiovasculaires majeurs à long terme avec des chiffres tensionnels en dessous des objectifs actuellement définis en France.

Fiche de cadrage (2 pages : n°220 et 221)

Objectifs de la formation :

  • Approfondir les connaissances des cardiologues sur les stratégies de diagnostic de confirmation du caractère permanent de l’HTA.
  • Se familiariser avec les nouvelles recommandations sur l’évaluation du risque cardiovasculaire chez les patients hypertendus.

Éléments de programme :

  • Les nouvelles recommandations sur l’évaluation du risque cardiovasculaire chez les patients hypertendus et la prévention primaire,
  • Avantages et limites des moyens permettant d’évaluer le risque cardiovasculaire des patients hypertendus ;
  • Le bon usage des examens biologiques et des techniques d’imagerie ;
  • Les différents niveaux de preuves, permettant d’établir des indications fortes (classe I), des contre-indications établies (classe III), ou des indications moins certaines (classe IIA, « conseillées », classe IIB, « possibles ») en matière de prise en charge conformément aux recommandations de l’European Society of Cardiology

Orientation prioritaire n°57 – Diagnostic et prise en charge de l’insuffisance cardiaque

En France, l'insuffisance cardiaque affecte plus d'un million de personnes. Chaque année, 120 000 nouveaux cas sont identifiés, une prévalence qui va sans doute augmenter du fait du vieillissement de la population et de l’amélioration de la prise en charge des autres pathologies cardiaques qui évoluent vers l’IC.

Or l'insuffisance cardiaque est une maladie chronique grave, avec un taux de mortalité comparable à celui des cancers. C’est aussi une pathologie qui a un impact économique majeur (165 000 hospitalisations annuelles et plus de 1,5 milliards d’euros de remboursements par les caisses d’assurance maladie pour les patients en ALD).

Fiche de cadrage (2 pages : n°222 et 223)

Objectifs de la formation :

Permettre au cardiologue de bien connaître les tests diagnostiques, la place des différents examens complémentaires et les différentes thérapeutiques en accord avec les recommandations des sociétés savantes.

Éléments de programme :

  • Les éléments du diagnostic ;
  • Les thérapeutiques médicamenteuses (4 principales familles à introduire précocement, les doses…) ;
  • Les thérapeutiques non médicamenteuses et leurs indications (resynchronisation, défibrillateur, ablation) ;
  • L’éducation thérapeutique (nutrition, réadaptation, fer carboxymaltose…)
  • Dépistage et prise en charge des étiologies spécifiques (coronaropathie, arythmie, amylose…)

Orientation prioritaire n°58 – Indications des résultats et complications potentielles des prises en charge en rythmologie

La rythmologie est l'un des domaines de la cardiologie qui a connu le plus de progrès au cours des dernières décennies. Les avancées dans les traitements (anticoagulants, antiarythmiques) et en particulier l’essor de la rythmologie interventionnelle (stimulation, défibrillation, ablation des troubles du rythme) ont modifié l’exercice du métier.

Les cardiologues doivent comprendre les indications, les bénéfices et les risques de toute prise en charge rythmologique afin d'orienter les patients vers un rythmologue si nécessaire.

Fiche de cadrage (3 pages : n°224 et 225)

Objectifs de la formation :

Réactualiser les connaissances des cardiologues sur la juste prescription des traitements médicamenteux et des actes interventionnels dans la prise en charge en rythmologie.

Éléments de programme :

  • Les traitements médicamenteux, bases techniques des gestes interventionnels, les possibilités diagnostiques, les nouvelles orientations de traitement ;
  • Les risques de ces techniques ;
  • La maîtrise des différents niveaux de preuves permettant d’établir des indications fortes, des contre-indications établies ou des indications moins certaines en matière de prise en charge conformément aux recommandations de l’European Society of Cardiology.

Orientation prioritaire n°59 – Indications de l’imagerie cardiovasculaire

Les progrès de l’imagerie cardiovasculaire, non-invasive et invasive, ont bouleversé la pratique quotidienne de la cardiologie. Ces examens sont cependant très coûteux, ont des limitations et exposent parfois le patient à des risques.

Fiche de cadrage (2 pages : n°226 et 227)

Objectifs de la formation :

Réactualiser les connaissances des cardiologues sur la place de l’imagerie cardio-vasculaire : état de la pratique, conséquences des recommandations, évaluation des modifications des pratiques, outils d’amélioration de la pratique…

Éléments de programme :

  • Les modalités d’imagerie : bases techniques, possibilités diagnostiques, nouvelles orientations de traitement ;
  • La maîtrise des différents niveaux de preuves permettant d’établir des indications fortes (classe I), des contre-indications établies ou des indications moins certaines ;

Orientation prioritaire n°292 – Prise en charge du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil

Le syndrome d'apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une pathologie fréquente dont les conséquences peuvent être graves. De mieux en mieux diagnostiqué, il est régulièrement traité, notamment par PPC. Or, l’augmentation annuelle du nombre des patients sous traitement par ventilation par pression positive continue a des conséquences financières majeures (817 millions d’euros en 2020).

Fiche de cadrage (2 pages : n°228 et 229)

Objectifs de la formation :

  • Permettre au cardiologue d’acquérir les modalités de diagnostic et de traitement du SAHOS, notamment par PPC ou OAM, pour s’assurer de la qualité de leurs prescriptions.
  • Actualiser les connaissances en matière de SAHOS.

Éléments de programme :

  • Le diagnostic du SAHOS ;
  • Le traitement du SAHOS :  indications, méthodes et suivi
  • L’approche multidisciplinaire du SAHOS, impliquant ORL, pneumologues, neurologues, psychiatres, ou médecins du travail.

Les actions de DPC pour les spécialistes en médecine cardiovasculaire

La liste officielle de toutes les actions de DPC disponibles est consultable sur le site de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC),

Le professionnel de santé peut choisir librement la structure de formation, les actions de DPC et le format de suivi des enseignements (e-learning, classe virtuelle, présentiel ou mixte).

Les sessions de formation pluriannuelles sont également permises. Les actions de DPC ne pourront alors être suivies que sur 2 années consécutives.

INFO : L’engagement dans une démarche d’accréditation individuelle ou d’accréditation en équipe permet également de valider le DPC des cardiologues interventionnels.

Le financement d’une formation DPC pour les cardiologues

Le coût d'une formation médicale continue est très variable. Il dépend du type de formation, de sa durée, du mode de suivi des enseignements et de la structure formatrice.

Le coût total d’une formation comprend généralement :

  • des frais pédagogiques, en moyenne compris entre 300 € et 3 000 € ;
  • des frais de perte de revenus ;
  • des frais de déplacement et de restauration ;
  • des frais d'hébergement, si la formation a lieu dans un endroit éloigné du domicile.

Sous certaines conditions, le coût total d’une formation peut faire l’objet d’un financement partiel ou total.

Les forfaits DPC en médecine cardiovasculaire

L’ANDPC participe au financement des actions de DPC, dans la limite d’un forfait individuel annuel qui comprend :

  • le paiement de la formation à l’organisme formateur ;
  • l’indemnisation du médecin pour compenser sa perte de revenus.

Pour la période 2023-2025, le forfait DPC accordé aux cardiologues libéraux conventionnés ou salariés en centre de santé conventionné prend en charge 21 heures de formation par an.

Pour plus de détails sur les modalités d’attribution et les montants alloués, consultez la fiche forfait DPC Médecins de l’ANDPC.

Alors qu’elle ne prenait en charge que les actions de DPC suivies dans leur intégralité, l’ANDPC finance désormais les formations au « service fait », c’est-à-dire selon le nombre d’heures effectivement réalisées.

Les autres aides financières

L’ANDPC peut ne pas prendre en charge la formation continue du médecin cardiovasculaire :

  • Lorsqu’il exerce en libéral non-conventionné ou en centre de santé non-conventionné ;
  • Lorsque son forfait DPC annuel est épuisé ;
  • Lorsque la formation suivie ne répond pas à tous les critères d’éligibilité (durée, programme, organisme formateur…).

Dans ces situations, il peut bénéficier d’autres moyens pour financer sa formation professionnelle :

  • Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier (ANFH) ;
  • Le crédit d’impôt formation, plafonné à 40 heures de formation par an (nombre d’heures x taux horaire net du SMIC en vigueur).

Les organisations et groupes d'entraide pour cardiologue

Collège National des Enseignants de Cardiologie (CNEC)

Son but est de concevoir des bases communes entre les universités pour l'enseignement de la cardiologie et travailler à la conception d'outils pédagogiques.

  • 5 rue des Colonnes du Trône - 75012 Paris
  • Site : https://sfcardio.fr/cnec-college-national-des-enseignants-de-cardiologie

Fédération Française de Cardiologie

Cette association réunit plus de 300 cardiologues qui agissent pour la prévention, la mise en place de financement pour la recherche et l'accompagnement des malades cardiaques.

  • 5 rue des Colonnes du Trône - 75012 PARIS
  • Site : https://www.fedecardio.org

SNC - Syndicat National des Cardiologues

Créé en 1949, le SNC regroupe les cardiologues libéraux français, y compris les cardiologues du secteur privé. Il vise à défendre les intérêts de la profession.

  • 13 rue Niepce – 75 014 Paris
  • https://www.sncardiologues.fr

CNPCV - Conseil National Professionnel Cardio Vasculaire

Représente les spécialistes des maladies cardiovasculaires, salariés et libéraux. Le CNPCV est constitué de la Société Française de Cardiologie (SFC), le Collège National des Cardiologues des Hôpitaux (CNCH), le Syndicat National des Cardiologues (SNC) et le Collège National des Cardiologues Français (CNCF).

  • Coordonnées : Maison du Cœur - 5 rue des colonnes du Trône - 75014 PARIS
  • Téléphone : 01 45 43 70 76
  • Mail: contact@cnpcv.org
  • Site : https://www.cnpcv.org

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