En France, ce sont plus de 140 000 accidents vasculaires cérébraux qui surviennent chaque année, soit 1 toutes les 4 minutes. L’AVC est seulement la seconde cause de mortalité, mais c’est aussi la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte.
L’AVC peut survenir à tout âge et le nombre de personnes jeunes atteintes a augmenté ces dernières années. LE nombre d’AVC devrait même augmenter de 34 % entre 2015 et 2035*. 1 personne sur 6 aura un AVC au cours de sa vie. Pour les professionnels de santé, la formation sur la prévention de l’accident vasculaire cérébral est un facteur essentiel pour la prévention. Ils sont en première ligne pour informer les patients sur les causes et les symptômes des AVC et mettre en place des actions de lutte efficaces.
Chiffres du rapport « Le fardeau de l’AVC en Europe » de l’Alliance européenne contre l’AVC en coopération avec l’Organisation européenne de l’AVC publié en 2017.
L’accident vasculaire cérébral : définition
Un accident vasculaire cérébral est aussi communément appelé AVC ou attaque cérébrale. Il s’agit d’une perte brutale d’une ou parfois de plusieurs fonctions du cerveau.
Les types d’accidents vasculaires cérébraux
Il existe deux types d’AVC :
- Les AVC ischémiques
Ils sont dus à un arrêt de la circulation sanguine, ce qui provoque une insuffisance d’apport d’oxygène dans le cerveau. On parle alors d’infarctus cérébral. Ce type d’AVC a lieu dans quasiment 80 % des cas. - Les AVC hémorragiques
Ils sont provoqués par la rupture d’une artère cérébrale. Ils représentent 20 % des AVC. - Les thromboses veineuses cérébrales (1 % des AVC).
Différence entre AVC et AIT
L’accident vasculaire cérébral (ou AVC) se distingue de l’accident ischémique transitoire (ou AIT). Un AIT résulte de l’obstruction d’une artère partielle et transitoire. Un AIT n’entraîne pas de lésion au cerveau. Il s’agit néanmoins d’une urgence, car les risques d’AVC dans les jours qui suivent sont importants.
Les symptômes de l'AVC
Les symptômes d'un AVC dépendent beaucoup de l'étendue de la zone qui est atteinte. Néanmoins, les signes suivants doivent alerter la victime ou son entourage :
- la déformation de la bouche ou une paralysie du visage
- une faiblesse d'un côté du corps (il peut s'agir d'un bras ou d'une jambe)
- des troubles de la parole
- des problèmes d'équilibre
- des maux de tête intenses et soudains
- une baisse de la vision (vision double ou perte de vision)
On parle aussi de 7 signes avant AVC :
- Un engourdissement du visage ou des membres
- Des troubles de l'élocution
- Des pertes d'équilibre et de coordination
- Des troubles de la vision
- Un mal de tête intense
- Un essoufflement inexpliqué
- Un pouls irrégulier
Il est possible de constater un signe d'AVC un mois avant l'événement.
Les causes d'un AVC
Les causes d'un AVC hémorragique sont une hypertension non contrôlée ou des anomalies des vaisseaux sanguins (des anévrismes).
Certains facteurs influencent la survenue d'un AVC :
- l'âge
- le tabac
- l'hérédité
- l'hypertension non contrôlée
- le diabète non contrôlé
- l'excès de cholestérol
- le manque d'activité physique
- l'alcool
- les traitements hormonaux
Le traitement de l'AVC
Les traitement peut être médicamenteux pour dissoudre le caillot bloquant le vaisseau sanguin. Il peut aussi être chirurgical si l'AVC est hémorragique et qu'une poche de sang s'est formée au niveau du cerveau.
Des traitements anticoagulants peuvent être mis en place de manière prolongée et préventive pour empêcher d'éventuelles rechutes.
Pour retrouver le cours d'une vie normale, la rééducation est primordiale.
Quelles est l'espérance de vie après un AVC ?
Selon une étude menée en 2008 et 2009 auprès de 200 000 personnes, il s'avère qu'après un AVC, "la part des patients décédés s’élevait à 14,5 % lors de l’hospitalisation initiale, à 16 % dans le mois qui a suivi l’AVC et à 28 % dans l’année".
>> Voir l'étude sur Les risques de décès un an après un accident vasculaire cérébral par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DRESS). Octobre 2015, n° 0939, 6 pages.
Point sur la prévention des accidents vasculaires cérébraux
Actions sur les facteurs de risques
Les facteurs de risques sont de différentes sortes. Il est parfois impossible d’influer, comme au niveau de l’âge ou des antécédents familiaux, mais d’autres facteurs peuvent faire l’objet d’actions d’information et de prévention :
- Le diabète
- L’hypertension artérielle
- La fibrillation auriculaire
- Le tabagisme
- Le cholestérol
- La sédentarité
- L’alcool
- L’obésité et le surpoids
En agissant sur ces facteurs de risques, il est possible de diminuer les survenues d’AVC. Les professionnels de santé sont en première ligne pour informer et agir efficacement dans l’incitation à l’adoption d’habitudes de vie protectrices.
Les actions au niveau national et européen
De nombreuses actions sont mises en place, pour exemple :
- 135 unités neuro-vasculaires (UNV) ont été créées en 2015
- Un Plan d’action AVC pour l’Europe 2018-2030 sert de cadre à la politique européenne
- Une journée mondiale de l’AVC
À qui est destinée une formation prévention AVC ?
Les formations sur la prévention des AVC concerne les professionnels de santé des spécialités suivantes :
- cardiologie
- neurologie
- pneumologie
- néphrologie
- rhumatologie
- réanimation et urgences
Les médecins, les infirmiers et les aide-soignants sont concernés par la démarche de suivre une formation prévention AVC ou une formation prise en charge de l'AVC.
Quels sont les objectifs d’une formation accident vasculaire cérébral ?
L’objectif d’une formation prévention AVC est d’acquérir ou de mettre à jour les connaissances nécessaires à une prise en charge efficace et rapide d’un patient victime d’un accident vasculaire cérébral.
Quel est le programme d’une formation prévention accident vasculaire cérébral ?
Le programme d’une formation prévention d’un AVC est composé des notions suivantes :
- des données générales sur l’AVC : épidémiologie et étiologie
- l’histoire de la prise en charge des AVC
- les aspects théoriques : anatomie et physiologie cérébrales, neuroplasticité, vascularisation…
- les mécanismes des différents types d’AVC
- les conséquences d’un AVC
- la prise en charge au quotidien pour les victimes et leurs proches
- les troubles moteurs et les troubles de la sensibilité
- la spasticité
- les troubles de déglutition
- les troubles de l’exécution
- l’hémiplégie droite et ses conséquences
- l’hémiplégie gauche et ses conséquences
- les troubles de la cognition et du comportement
- la psychologie des patients qui ont eu un AVC
- le rôle des proches
- les différentes phases : aiguë, précoce…
- la rééducation
- la réinsertion
- les soins infirmiers
Le programme de formation prévention aborde également les recommandations de la HAS : diagnostic, parcours de soins, prise en charge, indicateurs…
Quelle est la durée d’une formation prévention AVC ?
La durée d’une formation prévention AVC est généralement de 3 jours environ..
Combien coûte une formation prévention accident vasculaire cérébral ?
Le prix d’une formation de prévention AVC de 3 jours coûte environ 1 000 €
AVC : les questions fréquentes
Quelle est l’espérance de vie après un AVC ?
Environ 30 % des personnes ayant eu un AVC décèdent l’année suivante.
Quel est l’âge pour faire un AVC ?
L’âge moyen auquel survient un AVC est de 74 ans. Selon les chiffres, on sait également qu’un quart des patients qui font un AVC ont moins de 65 ans.
Quel métier faire après un AVC ?
Vous pouvez exercer le métier que vous aviez avant un AVC, à mi-temps thérapeutique, à temps plein ou partie ou avec un aménagement de votre poste. Vous n'êtes pas dans l'obligation d'en informer votre employeur. Néanmoins, si la reprise est trop compliquée, il est possible de bénéficier d'un reclassement professionnel ou d'une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.
Quel spécialiste s'occupe des AVC ?
Les personne ayant eu un AVC sont prises en charge par des neurologues et des neuroradiologistes.
Recherches et Actions sur l'AVC
- Dossier de la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM)
- Dossier de Santé Publique France
- Dossier de l’Inserm
- Les actions du gouvernement sur la prise en charge de l’AVC