Neurologue : études, métier, salaire & débouchés

Article mis à jour le : 27 juin 2023

Des troubles du sommeil à l’épilepsie, des AVC aux migraines en passant par la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaques, de nombreuses pathologies sont prises en charge par le neurologue. Avec le vieillissement de la population et les progrès dans le domaine des neurosciences, le métier de neurologue est en plein essor.

Découvrez tous les détails sur les missions, les salaires et les possibilités d’évolution de ces médecins spécialistes du système nerveux. Nous vous donnons aussi de nombreuses informations sur la formation requise pour devenir neurologue, son coût et les aides financières disponibles.

Neurologue

Le métier de neurologue en France

Qu’est-ce qu’un neurologue ?

Le neurologue est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies et des troubles du système nerveux (cerveau, moelle épinière et nerfs périphériques).

Il intervient auprès de patients de tout âge et utilise souvent des outils diagnostiques et thérapeutiques à la pointe de la technologie (scanner cérébral, IRM, électromyogramme (EMG), électroencéphalogramme (EEG), polysomnographe, potentiels évoqués, écho-doppler, polysomnographie, ponction lombaire).

Quel est le rôle d'un neurologue ?

Le neurologue peut prendre en charge des patients de tout âge souffrant de pathologies et de troubles divers, tels que :

  • Méningite, encéphalite
  • Tumeurs du système nerveux central
  • AVC et accidents ischémiques transitoires
  • Tremblements, dystonie, dyskinésie
  • Sclérose en plaques
  • Épilepsie
  • Aphasie, surdité corticale, hallucinations, délires, amnésies…
  • Maladies neurodégénératives (maladies d’Alzheimer, de Parkinson, de Charcot, chorée de Huntington…)
  • Migraines, céphalées, algies de la face
  • Syndromes parkinsoniens
  • Neuropathies (syndrome du canal carpien…)

Quelles sont les principales missions d’un neurologue ?

Diagnostic

  • Réalise l’anamnèse du patient (antécédents personnels et familiaux, cadre et hygiène de vie, pathologies antérieures, symptômes…)
  • Procède à l’examen des fonctions sensitives, motrices et cognitives du patient
  • Prescrit des examens complémentaires en cas de besoin (ponction lombaire…)
  • Synthétise et interprète les données recueillies
  • Établit un diagnostic
  • Détermine une stratégie thérapeutique adaptée
  • Informe le patient sa maladie et sur le traitement (bénéfices, risques et effets indésirables)

Traitement & thérapeutique

  • Prescrit et/ou met en œuvre un traitement (médication, réhabilitation, rééducation, chirurgie…)
  • Met en place un suivi patient si nécessaire
  • Évalue les résultats d’un traitement et l’ajuste en conséquence
  • Communique au patient et à la famille la conduite à tenir

Autres activités

  • Intervient dans les services d’urgence vitale ou fonctionnelle
  • Participe à des essais cliniques
  • Collabore avec d’autres professionnels de santé selon son lieu d’exercice (confrères, infirmiers, techniciens…)
  • Oriente les patients vers d’autres médecins (neurochirurgien, neuropsychologue) en cas de besoin

Quelle différence existe-t-il entre un neurologue et un neurochirurgien ?

Le neurochirurgien et le neurologue sont tous les deux des spécialistes du système nerveux, mais leur champ d’expertise est différent. Alors que le neurochirurgien se concentre sur les pathologies qui nécessitent une intervention chirurgicale, le neurologue traite les maladies neurologiques avec des médicaments et des thérapies non chirurgicales.

Quel profil faut-il avoir pour être neurologue ?

La neurologie est une discipline médicale transversale et qui fait appel aux nouvelles technologies. Par conséquent, elle exige un niveau élevé de connaissances médicales.

Les neurologues doivent aussi être dotés de qualités personnelles pour travailler au contact de personnes souvent fragilisées. Parmi celles-ci, on trouve :

  • Curiosité, sens de l’observation
  • Logique et sens de l’analyse
  • Adaptabilité
  • Rigueur et précision
  • Patience
  • Discrétion
  • Aptitudes relationnelles : attention, empathie, diplomatie

Où travaille un neurologue ?

Les neurologues travaillent majoritairement dans des établissements de soins publics ou privés (hôpital, clinique). Certains neurologues choisissent d’exercer en libéral dans un cabinet médical privé (seul ou associé à d’autres professionnels de santé).

Les chiffres clés de la profession de neurologie

  • En 2019, on dénombrait 2 648 neurologues en France (densité moyenne nationale d’environ 4,5 neurologues pour 100 000 habitants).
  • Le taux de féminisation des neurologues est de 52 %.
  • L’âge moyen des neurologues français est de 48 ans.
  • 60 % des neurologues exercent en milieu hospitalier, 20 % en libéral et 19 % ont une activité mixte.
  • Le nombre des internes en neurologie est en légère augmentation (128 internes en 2022 sur toute la France, 125 en 2021).

Quel est le salaire d'un neurologue ?

Comme pour la plupart des médecins spécialistes, le salaire d’un neurologue varie en fonction de plusieurs critères : son mode d’exercice, son statut, son secteur conventionnel, la ville où il exerce ou encore son expérience.

Dans la Fonction publique, sa rémunération est définie selon une grille tarifaire définie par l’État. En début de carrière, il percevra 4 565,50 € bruts (échelon 1) et 9 229,60 € en fin de carrière (échelon 13). Selon la situation du praticien, diverses primes et indemnités peuvent s’ajouter à son traitement de base : IESPE, indemnité multi-site, supplément familial, indemnités de gardes et d’astreintes, etc.

Le niveau de rémunération d’un neurologue qui exerce en libéral est avantageux et peut atteindre, voire dépasser, les 15 000 € bruts par mois. Cependant, les neurologues débutants retardent fréquemment leur installation en libéral à cause de l’investissement financier nécessaire à l’acquisition de l'équipement médical.

La formation pour devenir neurologue

En France, la neurologie est une spécialité médicale qui appartient à la sous-section 49 du CNU (Conseil National Universitaire).

Quel diplôme faut-il avoir pour exercer en tant que neurologue ?

Le neurologue doit être titulaire d’un diplôme d’études spécialisées (DES) de neurologie.

Quelles études faut-il faire pour devenir neurologue ?

Après un baccalauréat (avec enseignement de spécialité scientifique de préférence), l’étudiant doit suivre un cursus universitaire de 10 ans comprenant :

  • 1er cycle de 3 ans pour acquérir les bases du médical.
  • 2e cycle de 3 ans pour approfondir les connaissances acquises, suivre des enseignements axés sur les pathologies et s’initier à la pratique clinique.
  • 3e cycle de 4 ans d’internat en neurologie pour valider le DES. L’accès à la spécialité, comme le lieu d’affectation, dépend des résultats obtenus aux épreuves classantes nationales (ECN) qui ont lieu en fin de 2e cycle.

Bon à savoir : Pour pouvoir exercer et obtenir le titre de docteur en médecine avec spécialité en neurologie, l’étudiant doit valider l’ensemble des enseignements et des stages réalisés durant son cursus. Il doit également rédiger un mémoire et soutenir une thèse d’exercice.

Quel est le programme du DES de neurologie ?

L’internat de neurologie dure 4 ans avec une alternance de cours magistraux (250 heures environ) et de stages pratiques.

La formation théorique se fait sous la forme de séminaires avec mises en situation, de vidéoconférences et d’e-learning. Outre les compétences du 2e cycle qui doivent être approfondies, les enseignements portent sur les grandes thématiques liées de la neurologie :

  • Anatomie, embryologie, développement et physiologie du système nerveux
  • Principes de génétique, d'immunologie et d'oncologie appliqués au système nerveux
  • Neuropharmacologie (métabolisme, posologie, action et toxicité des médicaments usuels en neurologie)
  • Neurologie comportementale et neuropsychologie
  • Explorations fonctionnelles en neurologie
  • Épidémiologie, diagnostic et traitement des maladies du système nerveux : épilepsie, céphalées, maladies du système extrapyramidal, maladies neurodégénératives acquises et génétiques, tumeurs, maladies vasculaires, maladies infectieuses, maladies inflammatoires, maladies des nerfs périphériques et des muscles
  • Organisation et prise en charge des urgences en neurologie
  • Principes généraux de neurochirurgie
  • Organisation, gestion, éthique, droit et responsabilité médicale en neurologie

La formation pratique consiste en 8 semestres de stages obligatoires, dont au moins 3 dans des services de neurologie en CHU et au moins 2 dans un lieu de stage agréé hors CHU.

L’organisation détaillée de la formation, des enseignements et des stages à accomplir, ainsi que les compétences spécifiques à acquérir et les modalités d’évaluation des connaissances sont consultables sur la maquette du DES.

INFO : Durant leur internat, les étudiants ont la possibilité de se sur-spécialiser en suivant une formation spécialisée transversale (FST). Les FST ajoutent un an supplémentaire à l’internat de neurologie, qui passe alors à 5 ans. L’accès aux FST s’appuie sur le projet professionnel des internes qui peuvent postuler à deux reprises pour une FST donnée.

Les FST sont dites d’intérêt pour les étudiants en neurologie :

  • FST Cancérologie
  • FST Douleur
  • Expertise médicale/préjudice corporel
  • Pharmacologie médicale et thérapeutique
  • Soins palliatifs
  • Sommeil

Quelles sont les écoles formant au métier de neurologue ?

Comme tous les médecins français, les neurologues sont formés dans des facultés de médecine, au sein d’unités de formation et de recherche (UFR) associées à un CHU.

La liste des facultés de médecine est consultable sur le site de l’Ordre des médecins.

Comment se préparer aux études de neurologie ?

Des services numériques et des ouvrages (référentiels, livres et périodiques) aident les étudiants en neurologie à se former et à réviser leurs connaissances :

Livres à lire quand on veut devenir gastro-entérologue

  1. Référentiel Collège Hépato-gastro-entérologie - Chirurgie digestive - Réussir les ECNi par CDU-HGE. Éditions Elsevier Masson. 4e édition. Novembre 2018.
  2. Les fondamentaux de la pathologie digestive par CDU-HGE. Éditions Elsevier Masson. 4e édition. Octobre 2014.

Quel est le prix d’une formation de neurologue ?

Quel est le coût des études pour devenir neurologue ?

Les études pour devenir médecin sont longues et leur coût total est régulièrement dénoncé par les associations d’étudiants.

Pour devenir neurologue, un étudiant doit s’acquitter des :

  • Droits d’inscription, entre 170 et 243 € selon l’année universitaire ;
  • Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC) qui s’élève à 95 € ;
  • Coût du matériel pédagogique (livres et référentiels), des tenues de stage et de leur entretien ;
  • Frais de vie courante (loyer, repas, transport, téléphonie/internet…) ;

Bien que non obligatoires, l’inscription à des classes préparatoires privées, particulièrement onéreuses, et la souscription à des services d’aide à la préparation des ECN sont aussi à prévoir.

Comment financer des études de neurologue ?

Durant leur internat, les étudiants en médecine perçoivent un salaire de base auquel s’ajoutent diverses primes et indemnités (gardes, astreintes, supplément familial, prime de responsabilité…). Ces émoluments de l’interne sont fixés par arrêté ministériel et peuvent prendre en charge une partie du coût des études.

En fonction de la situation propre à chaque candidat, différents dispositifs d’aides financières ont été mis en place :

Comme tous les internes en médecine, les internes en neurologie peuvent accomplir des travaux de recherche en vue de préparer un Master ou une thèse de doctorat. En fonction de leur situation, les étudiants peuvent alors bénéficier d’une année-recherche rémunérée selon l’Arrêté du 4 octobre 2006.

Spécialisations et évolutions de carrière du neurologue

Les perspectives d’avenir sont multiples pour un neurologue :

  • devenir chef d’un service hospitalier de neurologie ;
  • s’installer à son compte et ouvrir un cabinet libéral (seul ou avec des associés) ;
  • enseigner, en fac de médecine par exemple ;
  • s’engager dans la recherche en neurosciences (industrie pharmaceutique…).

Pour faciliter l’évolution de carrière des neurologues, de nombreuses formations complémentaires sont mises à leur disposition : formations universitaires diplômantes (DU et DIU), certificats de spécialisation, ateliers pratiques délivrés en marge de congrès de sociétés savantes, enseignements proposés par des organismes privés ou par des industriels du secteur, etc.

Ces programmes de formation permettent aux neurologues de se spécialiser dans un domaine spécifique de la neurologie, un type de pathologie, une méthode diagnostique ou thérapeutique ou encore de se former à la recherche scientifique.

Exemples de formations disponibles :

  • DIU Le sommeil et sa pathologie
  • DIU Imagerie neurovasculaire diagnostique et thérapeutique
  • DIU Neurologie pédiatrique
  • DIU Neuro-oncologie
  • DIU Neuro-infectiologie
  • DIU Électrophysiologie en réanimation
  • DIU Pathologie inflammatoire et démyélinisante du système nerveux central
  • DIU Chef de projet en recherche clinique
  • DU Réhabilitation neuropsychologique
  • DU Explorations neurophysiologiques cliniques
  • DU Toxine botulique et pathologie du mouvement
  • DU Pathologie médico-chirurgicale de la moelle épinière
  • Master recherche

Le quotidien d’un neurologue

Le neurologue pratique une spécialité médicale particulièrement intéressante du point de vue scientifique, mais aussi sur le plan humain.

Les avantages du métier de neurologue

  • Débouchés importants (le nombre de neurologues ne suffit pas à couvrir la demande en constante progression).
  • Des relations souvent proches et fortes avec les patients.
  • Niveau de salaire attractif.
  • Discipline médicale en constante évolution, notamment avec l’apport de la technologie.

Les difficultés du métier de neurologue

  • Un cursus d’études long et sélectif.
  • Des connaissances à avoir dans des domaines très variés (pharmacologie, neurophysiologie, anatomopathologie, imagerie médicale, bactériologie, virologie…)
  • Le stress lié aux situations parfois difficiles à gérer sur le plan émotionnel.

Le métier vu de l'intérieur

Groupes et sociétés savantes pour les neurologues

  • SFN - Société française de neurologie

Fondée en 1949, la SFN a pour but de promouvoir la recherche clinique et l’enseignement de la neurologie en France, de représenter la profession auprès des instances publiques et de faciliter la diffusion des travaux scientifiques

Site : https://www.sf-neuro.org/

  • FFN - Fédération Française de Neurologie

La FFN réunit les organisations professionnelles des différents modes d'exercice de la neurologie en France. Son but est de représenter l’ensemble des neurologues, notamment auprès des instances publiques (HAS, AFSSAPS, ministères).

Site : https://www.ffn-neurologie.fr/

  • CEN - Collège des Enseignants de Neurologie

Le CEN a pour but de promouvoir et de développer l'enseignement de la neurologie au sein des universités et des organismes d'enseignement post-universitaire français. Il a notamment établi la nouvelle maquette du DES de neurologie dans le cadre de la nouvelle réforme de 2017.

Site : https://www.cen-neurologie.fr

  • ANAINF – Association des assistants et internes en neurologie de France

Créée en 1997, l’ANAINF a pour but de faciliter les échanges entre les internes et les assistants en neurologie et de les représenter auprès des instances officielles.

Site : https://anainf.fr/

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